«Une journée sans nous» sera organisée demain, lundi, à travers toute la France pour prouver le poids et l'apport de l'immigration à l'économie française. Ses organisateurs, faisant partie d'un collectif de citoyens, voient en cette initiative «une action symbolique» et non «un mouvement social» qui paralysera l'économie française. «Nous visons une prise de conscience sociale et politique que les immigrés ne sont pas des adeptes de la fraude aux Assedic et des friands des allocations familiales», ont-ils expliqué lors d'une conférence de presse. Nadir Dendoun, membre du collectif, a expliqué que l'idée de cette action est née suite aux propos du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, lors du campus d'été des jeunes de l'UMP, lequel avait dit au sujet des Arabes : «Quand il en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.» «Avec cette action, nous voulons réagir à ces petites phrases assassines qui font désormais partie du paysage politique français.» Le choix de la date du 1er mars n'est pas fortuit. «Il correspond au 1er mars 2005, jour de l'entrée en vigueur du code de l'entrée et de séjour des étrangers et du droit d'asile Coseda. Une loi anti-immigrés qui institutionnalise une immigration choisie sur des choix économiques», a indiqué Nadir Dendoun. Les actions prévues pour la journée du 1er mars consistent en des rassemblements devant les mairies de France. Les travailleurs étrangers qui ne peuvent pas le faire sont invités à porter des brassards noirs en signe de participation à ce mouvement.