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Nadia Lamarkbi. Présidente du collectif « 24 heures sans nous » : « C'est un appel pour le réveil des consciences »
Publié dans El Watan le 01 - 03 - 2010

Nadia Lamarkbi appelle à faire du 1er mars une « journée sans immigrés », pour démontrer leur place dans l'économie du pays d'accueil. Les citoyens sont appelés à ne rien consommer, à ne pas travailler et à se rassembler. A se rendre visibles.
Pourquoi appelez-vous à une « journée sans nous » ?
Cette journée est un appel pour le réveil des consciences et pour dire que nous ne voulons plus, nous immigrés et enfants d'immigrés, être instrumentalisés à des fins politiques. L'immigration est une richesse pour la France, aussi bien économique, sociale que culturelle. Nous voulons vivre ensemble dans le respect et la dignité de tous, quelle que soit l'origine ou la religion. Nous invitons les immigrés, enfants d'immigrés et les citoyens conscients de l'apport de l'immigration en France à « cesser de consommer et/ou travailler » ce 1er mars, à arborer un ruban jaune en signe de solidarité et à participer à des rassemblements entre 12h et 14h. La date du 1er mars a été choisie parce qu'elle marque le 5e anniversaire de l'entrée en vigueur du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda), qui instaure une immigration « choisie » sur des critères économiques.
Est-ce que cette initiative est reprise dans d'autres pays ?
Aujourd'hui, le mouvement s'est étendu à l'Italie, l'Espagne et la Grèce. D'autres pays comme l'Allemagne, les Pays-Bas, le Portugal, l'Autriche ou la Suisse ont déjà exprimé leur désir d'organiser la même journée. On voit bien que les problématiques et les dynamiques qui mènent au rejet et à la stigmatisation des étrangers et des personnes issues de l'immigration sont les mêmes partout. En Italie, des manifestations sont notamment prévues à Milan, Rome et Naples et une rencontre à Rosarno (Calabre), théâtre, en janvier, d'affrontements violents entre habitants et saisonniers africains. En Grèce, le collectif est né il y a seulement cinq semaines. Il n'appelle pas à faire grève parce que les grévistes perdraient automatiquement leur emploi mais incite à ne rien dépenser ce jour-là.
Avez-vous reçu le soutien de partis politiques et d'organisations syndicales ?
Nous avons reçu le soutien de plusieurs organisations syndicales : CFDT, UNSA, FSU, Syndicat de la magistrature, solidaires qui ont lancé un appel commun à la mobilisation. Pour les partis politiques, ceux qui appellent au soutien du mouvement l'ont fait de leur propre initiative. Des hommes politiques communistes, socialistes et Verts ont déjà clairement exprimé leur soutien à la mobilisation. De nombreuses associations qui travaillent sur les questions d'immigration et qui ont fait beaucoup d'actions de terrain, qui ont une vraie légitimité historique, nous soutiennent.
Comment votre appel a-t-il été perçu par la population ?
Nous avons tout de suite eu un très bon accueil. Nous allons régulièrement faire des tractages dans les marchés, les gares ou les lieux de consommation et discutons avec les citoyens. Notre message est positif et notre action pacifiste, c'est pour cela que nous avons beaucoup de messages de sympathie. Le mouvement a rapidement pris forme à partir du site internet du collectif (www.lajourneesansimmigres.org) et de Facebook (70 000 membres). Des milliers de personnes nous contactent pour nous demander comment ils peuvent apporter leur contribution. Il y a bien sûr les immigrés et leurs descendants, mais aussi des Français qui sont révoltés par la politique liée à l'immigration et tous les discours stigmatisants qui ont jalonné le débat sur l'identité nationale.


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