Résumé de la 21e partie n On informe Mrs Sutcliffe de la visite de son frère durant son absence. Dans sa chambre elle trouve son message... Il portait un costume froissé, dont le devant était semé de cendres de cigare. Les fenêtres étaient fermées, et l'atmosphère presque irrespirable. — Eh bien ? lâcha l'obèse d'un ton irrité, les yeux à demi clos. Qu'est-ce que c'est encore, hem ? On disait du colonel Pikeaway que ses yeux étaient toujours en train de se fermer pour un somme ou de s'entrouvrir après un somme. On disait aussi qu'il ne s'appelait pas Pikeaway, et qu'il n'était pas colonel. Mais tant de gens sont prêts à dire n'importe quoi !... — Edmundson, du Foreign Office, est là, mon colonel. — Oh ! se réveilla le colonel. Il battit des paupières, parut s'assoupir à nouveau, et marmonna : — Le troisième secrétaire de notre ambassade à Ramat au moment de la révolution. Exact ? — C'est exact, mon colonel. — Alors, je ferais mieux de le recevoir, reprit le colonel sans le moindre entrain. II se redressa quelque peu et débarrassa sa panse d'une couche de cendre. Mr Edmundson était un grand jeune homme blond, dont les manières s'accordaient à son costume impeccable. Il arborait un certain air de désapprobation : — Colonel Pikeaway ? Je suis John Edmundson. On m'a dit que vous.., euh... que vous pourriez souhaiter me voir. — On vous l'a dit ? Eh bien ! on devait le savoir. Asseyez-vous ! Les yeux du colonel allaient se fermer de nouveau, mais il reprit avant que cela ne se produise : — Vous étiez à Ramat au moment de la révolution ? — Oui. Une vilaine affaire. — Je l'imagine. Vous étiez l'un des amis de Bob Rawlinson, n'est-ce pas ? — Je le connais très bien, oui. — Vous vous trompez de temps, grinça le colonel. Rawlinson est mort. — Oui, mon colonel, je sais. Mais je n'étais pas sûr que... II s'interrompit. — Chez nous, ne vous donnez pas la peine de faire dans la discrétion, lança le colonel. Nous savons tout, ici. Et quand nous ne savons pas, nous faisons semblant. Bob Rawlinson a décollé de Ramat avec Ali Youssouf, le jour de la révolution. Depuis, on n'avait plus entendu parler de leur avion. II aurait pu s'être posé dans un endroit inaccessible, ou s'être écrasé. On a retrouvé une épave dans les monts Arolez. Deux cadavres. La nouvelle sera divulguée demain à la presse. C'est ça ? Edmundson concéda que c'était bien ça. — Ici, nous savons tout, répéta le colonel. Nous sommes là pour ça. L'avion survolait les wmontagnes. Ç'aurait pu être la météo. Mais il y a quelques raisons de croire que c'était un attentat. Une bombe à retardement. (à suivre...)