Résumé de la 19e partie n Bob appela Edmundson à l'ambassade, il savait qu'ils étaient espionnés et pour cela ils utilisaient un code… Si curieuse et inattendue qu'elle (la femme qui occupait la chambre voisine de celle de Joan) s'était immobilisée pour l'observer. Assis devant une table, il ne pouvait pas l'apercevoir, alors qu'elle-même bénéficiait d'un phénomène de double réflexion. S'il s'était retourné, il aurait pu, dans la psyché, repérer son miroir à elle. Mais il était bien trop absorbé par ce qu'il faisait pour regarder derrière lui... Une fois, certes, il avait brusquement relevé les yeux en direction de la fenêtre, mais, comme il n'y avait rien à voir, il avait à nouveau baissé la tête. La femme le vit achever son travail. Après un instant de pause, il écrivit un message qu'il posa sur la table. Après quoi il disparut de son champ de vision, mais elle put tendre une oreille juste assez pour comprendre qu'il passait un coup de fil. Elle n'entendait pas ce qui se disait, mais le ton de la conversation lui parut calme et banal. Enfin, le bruit de la porte refermée lui parvint. Elle attendit quelques minutes, puis elle ouvrit sa propre porte. Au bout du couloir, un vieil Arabe passait négligemment un plumeau. Il disparut en tournant le coin. Elle se glissa prestement jusqu'à la porte de l'autre chambre. Elle était fermée à clef, mais elle s'y attendait : une épingle à cheveux et la lame d'un petit canif remplirent rapidement leur office. Elle entra et repoussa le battant derrière elle. Elle s'empara du message. Le rabat de l'enveloppe, à peine collé, ne lui opposa pas de résistance. Elle lut les quelques lignes, sourcils froncés. Le texte n'apportait aucune explication. Elle referma l'enveloppe, puis traversa la pièce. Au moment où elle tendait la main, elle fut arrêtée par les voix qui montaient de la terrasse. Lune d'elles semblait être celle de la légitime occupante de la chambre. Une voix décidée, pédante, très sûre d'elle-même. La femme bondit à la fenêtre. En dessous, sur la terrasse, Joan Sutcliffe, accompagnée de sa fille Jennifer, adolescente de quinze ans, solide mais pâlichonne, prenait à témoin le monde entier, et plus particulièrement un diplomate du consulat de Sa Majesté à la silhouette dégingandée et à l'air malheureux, des sentiments que lui inspiraient les dispositions qu'il était venu lui annoncer : — Mais c est absurde ! Je n'ai jamais entendu semblables sornettes. Tout est parfaitement calme, et chacun se montre amical. Je crois qu'il y a des gens qui paniquent. — Nous l'espérons, Mrs Sutcliffe, nous l'espérons de tout cœur. Mais Son Excellence estime qu'il est de sa responsabilité de... Mrs Sutcliffe l'interrompit. Elle n'entendait pas prendre en considération les responsabilités des ambassadeurs : — Nous avons énormément de bagages, vous savez. Nous devons rentrer par le paquebot — mercredi prochain. La traversée fera du bien à Jennifer. C'est le médecin qui l'affirme. (à suivre...)