Résumé de la 20e partie n Alors que la femme est en train de lire le message dans la chambre de Mrs Sutcliffe, elle entend la voix de cette dernière ... Je refuse absolument de changer tous mes projets et d'être transportée en Angleterre par avion à cause de cette agitation stupide. L'homme à l'air malheureux fit valoir ; en manière d'encouragement, que Mrs Sutcliffe et sa fille pourraient prendre l'avion, non pour l'Angleterre, mais à destination d'Aden, où elles retrouveraient leur bateau. — Avec nos bagages ? — Oui, oui, on peut arranger cela. Une voiture nous attend - un break. Nous pouvons tout y charger tout de suite. Mrs Sutcliffe capitula : — Alors, bien. Peut-être que nous ferions mieux de commencer à faire nos valises. — A l'instant même, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. La femme qui se trouvait dans la chambre battit hâtivement en retraite. Elle lança un coup d'œil rapide à l'adresse indiquée par une étiquette collée sur une valise. Puis elle quitta les lieux et regagna sa propre chambre au moment même où Mrs Sutcliffe apparaissait au coin du couloir. Le réceptionniste lui courait après : — Votre frère, le squadron leader est passé, Mrs Sutcliffe. II est monté dans votre chambre. Mais je crois qu'il est reparti. Vous avez dû le manquer de quelques minutes. — Comme c'est fâcheux, dit-elle à l'employé. Merci. Elle se tourna vers Jennifer : — Sans doute Bob s'agite-t-il lui aussi. Je n'ai personnellement vu aucun signe de désordre dans les rues. Cette porte n'est pas fermée à clef. Les gens sont d'une négligence... — C'est peut-être oncle Bob, remarqua Jennifer. — Je regrette de l'avoir manqué... Oh ! il y a un message. Elle déchira l'enveloppe. — En tout cas, Bob, lui, ne s'inquiète pas, reprit-elle d'un ton de triomphe. II est évident qu'il n'a entendu parler de rien. Des remous diplomatiques, voilà ce que c'est. Comme je déteste faire des bagages au moment de la grande chaleur ! Dans cette chambre, on se croirait dans un four. Allons, Jennifer. Sors tes affaires de la commode et de la penderie. Contentons-nous de bourrer le tout dans n'importe quoi. Nous pourrons refaire proprement nos valises plus tard. — Je ne me suis jamais trouvée au milieu d'une révolution, dit Jennifer, songeuse. — Je ne pense pas que cela t'arrivera cette fois-ci. Tu verras. II ne se passera rien. Jennifer parut déçue. Quelque six semaines plus tard, un jeune homme frappa discrètement à la porte d'un bureau, dans le quartier de Bloomsbury. On lui ordonna d'entrer. Le bureau était petit. Derrière la table de travail, un homme d'âge moyen, ventripotent, se vautrait dans un fauteuil. (à suivre...)