Résumé de la 14e partie n Tahar, le père de Mourad, n'est pas d'avis que son fils et sa famille vivent sous une tente ou dans un chalet. Ils rejoignent Sadjia et Meriem. Tahar n'y va pas par quatre chemins. — nous vous emmenons ! Sadjia regarde Mourad, atterrée. — où ça, mon père ? — a la maison ! La maison, c'est la maison familiale, à la campagne. — n'oublie pas que tu as ton étage… quand j'ai construit, j'ai pris soin de faire deux étages, un pour toi et un pour ton frère, le rez-de-chaussée, c'est pour moi, ta mère et tes sœurs, si elles ne se marient pas. Mourad baisse la tête. — je sais ! — tu n'y as habité que six mois, et puis tu as choisi de venir t'installer en ville… contre mon gré et celui de ta mère ! — c'est ici que nous avons trouvé du travail, Sadjia et moi… Le grand-père hausse les épaules. — il y a aussi du travail chez nous… et puis, j'ai appris dernièrement que ton entreprise a fermé ! C'est vrai, ça ? — oui, reconnaît Mourad. Tahar lui tape sur l'épaule. — reviens au pays, mon fils, tu trouveras du travail ! Sadjia intervient. — nous ne pouvons pas partir, en ce moment. Le vieux la regarde avec hostilité. — et pourquoi, tu préfères passer, toi et tes enfants, les nuits dehors ? Mourad intervient. — c'est provisoire ! Les autorités vont prendre des initiatives. — on va vous proposer des tentes. — il y a les chalets ou, en attendant, des locaux publics. — et tu vas accepter de vivre dans ces conditions ? — non, bien sûr ! Il baisse la tête. Sadjia est furieuse que son mari se montre aussi docile devant son père. elle prend de nouveau la parole. — les autorités vont passer recenser les sinistrés… il faut être présents ! Le grand-père répond aussitôt. — Tahar peut rester ! Toi et les enfants, vous venez avec nous ! Sadjia regarde Mourad. — je crois que père a raison… Mohammed intervient à son tour. — c'est raisonnable, Sadjia… Et puis, les enfants sont effrayés, ils doivent rompre avec cette atmosphère de panique… (à suivre...)