Résumé de la 12e partie n Mourad, qui tente de rassurer sa famille, est lui-même pris de désespoir : il a tout perdu dans le séisme qui a frappé la ville. Tarik arrive, en courant. — Maman, maman ! Sadjia est effrayée. Mais ce n'est pas une mauvaise nouvelle que son fils lui annonce. Il est essoufflé mais content. — j'ai vu grand-père Tahar et oncle Mohammed ! Le père de Mourad et son propre frère, qui viennent de la campagne. Ni elle ni sa famille n'ont pensé à donner de leurs nouvelles à leurs proches. — où les as-tu vus ? — a l'entrée de la cité. — ils t'ont vu ? — oui… ils cherchent une place pour se garer. Presque aussitôt, le grand père et l'oncle arrivent. Sadjia se jette dans les bras de son frère. — Mohammed ! Elle éclate en larmes. — nous avons tout perdu ! — l'essentiel est que vous soyez en vie ! Le grand-père acquiesce. — ton frère a raison ! Nous étions morts d'inquiétude, nous avons essayé de téléphoner, en vain… Aucun appel ne passe. — tout est détruit ! Mohammed regarde autour de lui. — les gens sont dehors. Tous les bâtiments sont hors d'usage ? — non… mais les gens ont peur ! Elle retient ses larmes. — Notre bâtiment est bien endommagé… — on ne peut plus y accéder ? — hier, Mourad est monté, mais la réplique l'a encore éprouvé. Les gens ont peur d'y monter. — il ne faut pas y aller ! dit le grand-père. — il faut attendre que les services autorisés fassent leur expertise. La petite Meriem se met à pleurer. — nous ne retournerons plus dans notre maison ! Le grand-père la prend dans ses bras. — voyons, ne pleure pas ! Elle enlace son grand-père. — nous sommes des sinistrés ! — qui t'a appris ce mot ? — tout le monde le répète. — non, vous n'êtes pas des sinistrés ! si nous sommes venus, ton oncle et moi, c'est pour que vous ne le soyez pas ! (à suivre...)