Résumé de la 7e partie n Gilles de Rais, nommé commandant de l'armée du roi se bat aux côtés de Jeanne d'Arc qui parvient à libérer Orléans des mains des Anglais.. Si Gilles, nommé maréchal triomphe, pour Jeanne d'Arc, qui a pourtant pris part à la victoire, c'est déjà le début de la disgrâce. A la cour, celle que les Français surnomment «la Pucelle d'Orléans» a des adversaires qui la jugent orgueilleuse. Et plus, elle a pris trop d'ascendant sur le roi et cherche à l'influencer. Les conseillers parviennent à la faire déconsidérer auprès du roi. Ainsi quand elle lui propose de profiter de ses succès pour marcher sur Paris, le roi refuse. Mais quand il se décide, l'adversaire, devenu trop fort, repousse l'armée. Jeanne d'Arc et Gilles de Rais connaissent leur première défaite. Le roi dissout aussitôt l'armée. Jeanne tombe en disgrâce et Gilles perd automatiquement le titre de commandant. On ne le renvoie pas, mais il n'exerce plus d'influence sur le roi. Quelques mois après, Jeanne d'Arc est capturée par les Anglais. Le roi l'abandonne à son sort, seul Gilles tentera de la délivrer mais il échoue. La jeune femme, au terme d'un procès sommaire, sera condamnée à mort. Elle périra, brûlée à Rouen. Pour Gilles, c'est la désillusion et l'écœurement. Il a cru aux plus grandes valeurs : l'amitié, l'honneur, le courage, le sacrifice. Et voilà comment on récompense les services rendus ! Désormais, il ne veut plus combattre pour personne, il ne veut plus défendre aucune cause, car aucune cause, à ses yeux, ne mérite d'être défendue. Il retourne chez lui, sur ses terres, où, au demeurant, il peut vivre en paix et dans le luxe. Il est en effet l'un des hommes les plus riches du pays et ses biens sont presque aussi importants que ceux du roi. Il possède d'immenses terres, des châteaux, des villages, des coffres pleins d'or et d'argent. Il a une épouse qui lui a donné, quelque temps avant son départ pour la guerre, une fille. Catherine de Thouars ne demande qu'à l'aimer et à le consoler de ses déceptions mais lui, il ne l'aime pas. Il est plus que jamais misogyne et fuit la compagnie des femmes. Ses seuls compagnons restent les jeunes garçons avec lesquels il passe une grande partie de ses journées et de ses nuits. En fait, le seul être qu'il aime est son grand-père, Jean de Craon qui, après la mort de ses parents, s'est occupé de lui. Certes, il lui a passé tous ses caprices et a toujours fermé les yeux sur ses tendances perverses, y compris l'homosexualité, pourtant mal vue à cette époque. Mais en même temps qu'il le laissait faire ce qu'il voulait, Jean le retenait quand il dépassait les limites, l'incitant, pour ne pas heurter ses semblables, à la modération. Usé prématurément et très malade, que se passerait-il s'il venait à mourir ? Gilles serait encore plus désespéré et cette fois-ci, il n'y aurait plus personne pour freiner les instincts bestiaux du petit-fils. Jean de Craon meurt peu après. Il pleure son grand père et, une fois le défunt enterré, il s'enferme dans ses appartements et ne veut plus voir personne. La mort lui fait peur, mais en même temps l'attire. A-t-il pensé – la vie ne valant plus d'être vécue – à en finir pour rejoindre ce grand-père qu'il aimait tant ? On l'ignore, mais désormais, il a choisi sa voie : se livrer entièrement et sans limite à ses instincts, satisfaire cette pulsion de mort qui le hante depuis l'enfance. (à suivre...)