Résumé de la 3e partie n Gilles de Rais se marie avec une jeune cousine qui lui apporte une belle dot. Il néglige son épouse et s?adonne ouvertement à la débauche. Bien qu?il ait déjà manifesté, à plusieurs reprises, son agressivité et sa cruauté, c?est la guerre qui va lui donner l?occasion de manifester sa vraie nature d?assassin. A vingt ans, il se met au service des Bretons pour délivrer leur duc, prisonnier des alliés de Charles VII. C?est un guerrier redoutable et surtout cruel, qui sème la terreur sur les champs de bataille. Il empale, fait sauter les têtes, égorge : c?est une vraie bête déchaînée, qui ne s?arrête que lorsqu?il n?a plus d?adversaire devant lui. Après l?épisode breton, il change de camp, se mettant au service du roi. Il lève cinq compagnies à ses frais et rejoint l?armée, dont il devient l?un des commandants. Sa bravoure force l?admiration de ses soldats, mais sa cruauté effraye un grand nombre d?entre eux. Quand il est vainqueur ? et il l?est très souvent ? il se montre impitoyable : il poursuit les vaincus et les fait passer au fil de l?épée, il jette ses soldats sur les populations civiles et participe lui-même aux massacres. Il prend un plaisir immense à assister aux tortures et aux exécutions, guettant dans les yeux des suppliciés la peur de la mort. Après la bataille, c?est le repos du guerrier. Gilles se fait enlever son armure, il prend un bain, revêt une robe de soie, puis va festoyer avec ses guerriers. La nuit, avant de se mettre au lit, il fait un peu de lecture. Des ouvrages sur la guerre ou des personnages célèbres, tel La vie des douze Césars de l?écrivain latin Suétone. Il admire les empereurs romains et se repaît de leurs frasques et de leurs crimes. César, Néron, Tibère mais surtout le sanguinaire Caligula vont lui servir de modèles. Ses excès commencent à faire peur et des gens, scandalisés par son comportement, alertent le roi, mais celui-ci ne fait aucun reproche à Gilles : c?est un partenaire indispensable et après tout, il ne fait que massacrer ses ennemis, les Anglais et leurs alliés français. D?ailleurs, Gilles ne va pas tarder à montrer son efficacité. En 1428, les Anglais ayant mis le siège devant Orléans, la situation du roi de France, Charles VII, est des plus délicates. En fait, les Anglais ont envahi une grande partie de son royaume et, aidés par les ennemis traditionnels du roi comme les Bourguignons, ils ambitionnent d?élargir leurs conquêtes, voire de s?emparer du royaume. Charles VII, que l?on appelle le Dauphin parce qu?il n?a pas encore été sacré roi, s?est enfermé dans la ville de Chinon, avec les seigneurs qui lui sont restés fidèles. Il craint que si Orléans tombe, ce sera au tour de Chinon. C?est alors qu?un connétable, qui a entendu parler de Gilles et de ses exploits, suggère au roi de le faire venir à la cour. Au même moment, une jeune femme, une obscure bergère lorraine qui répond au nom de Jeanne d?Arc, arrive à Chinon. Elle prétend que des anges lui ont parlé et l?ont incitée à aller délivrer Orléans. Elle a revêtu une armure et demande qu?on lui confie une armée. Le roi accepte, et dès que Gilles de Rais arrive, il le nomme commandant de son armée et lui fait part de son intention de l?envoyer, avec Jeanne d?Arc, délivrer Orléans. Bien que le jeune homme répugne à se battre aux côtés d?une femme, il accepte la mission. Jeanne d?Arc, qu?il cherche au début à écraser de son mépris, le subjugue : le courage et la détermination de la jeune femme forcent son respect et celui de ses compagnons. (à suivre...)