Réhabilitation n Une opération d'extension de 100 000 hectares du Barrage vert qui s'ajouteront aux 360 000 hectares existants déjà, sera réalisée dans les cinq prochaines années. Le reboisement était l'une des priorités de l'Algérie après l'indépendance, et ce, pour le renouvellement du patrimoine forestier qui a subi un endommagement intense durant la guerre de libération nationale. Ainsi, un grand projet de reboisement et de lutte contre l'avancée du désert a été mis en place. Il s'agit des travaux du projet «Barrage vert» lancé au début des années 1970, plus exactement en 1974. Le projet qui relie les frontières algériennes occidentales aux frontières orientales sur une distance de 1 500 km avec une largeur moyenne de 20 km, s'étale sur une superficie de 3 millions d'hectares. Le barrage vert était considéré comme étant une ceinture verte contre l'avancée du désert. Ce projet était pris en charge par le Haut-Commissariat au service national, qui avait installé, sur plusieurs points de ce projet, des unités de réalisation composées de jeunes militaires ayant subi une formation technique accélérée, leur permettant l'exécution du programme qui leur était confié. De longues années après sa réalisation, le barrage vert a connu d'importantes dégradations en certains endroits. Les conditions climatiques difficiles et les activités humaines ont contribué à la dégradation de cette ceinture verte. Dans le cadre de la lutte contre le phénomène de la désertification qui menace les régions nord du pays, et afin de faire face à l'avancée du désert, la direction générale des forêts a lancé, dernièrement, une étude pour dresser avec précision l'état des lieux du barrage vert, ce qui n'a jamais été fait depuis sa réalisation. Cette étude permettra à la Direction générale des forêts de faire un diagnostic et un état des lieux pour intervenir, consolider et réhabiliter ce patrimoine qui s'étend de la région est du pays à la région ouest sur plus de 1 000 km. La réhabilitation et la consolidation de cette ceinture verte visent à protéger le nord du pays de la désertification. Ce patrimoine représente une grande barrière contre l'ensablement et contre le phénomène de la désertification. Les actions menées pour la préservation de ce patrimoine s'articulent autour de deux volets. Le premier concerne tout ce qui a trait à la lutte contre les maladies. Dans ce contexte, les pouvoirs publics ont lancé des campagnes aériennes de traitement contre la chenille qui reste la première menace pour ce patrimoine. Le deuxième concerne le plan annuel mené en matière de prévention et de lutte contre les incendies de forêts pour lequel il y a eu un renforcement des moyens radio, intervention, ainsi que le renforcement des effectifs sur le terrain. Il y a plusieurs actions combinées qui sont menées pour préserver le barrage vert contre les causes de sa réduction et de sa dégradation. La direction générale des forêts mise sur le côté humain ainsi elle travaille à mettre l'homme au centre du développement, afin de réhabiliter certaines zones du barrage vert et éviter l'érosion des sols.