Renommée n Le Centre national de formation professionnelle et d'apprentissage des personnes aux besoins spécifiques de Corso reçoit des pensionnaires venus de différentes régions du pays. Ouvert en 2005, cet établissement est doté d'une capacité de 250 places pédagogiques, avec un régime internat de 120 lits, un restaurant offrant 300 plats/jour, un stade polyvalent, un club scientifique et une bibliothèque. Selon les informations fournies par la direction du secteur, il assure une formation dans 10 spécialités axées, entre autres, sur la sculpture sur bois et cuivre, la poterie, la céramique, le jardinage, la couture, la broderie et la confection d'habits traditionnels. «Ces spécialités ont été choisies suivant des critères rigoureux répondant aux vœux et capacités des personnes handicapées», a assuré le responsable du centre. Celui-ci a souligné que ces critères prennent en considération «le niveau d'instruction de ces personnes, dont la majorité n'a pu achever son cursus scolaire, tout en veillant à leur fournir la possibilité d'exercer un métier adapté à leur handicap». Par ailleurs, la formation offerte par cette structure intègre, également, une prise en charge psychologique et sociale de ces stagiaires aux besoins spécifiques, dont chaque cas est étudié séparément afin de lui réserver un traitement approprié. Parallèlement à l'enseignement pédagogique et pratique dispensé, les stagiaires peuvent pratiquer plusieurs activités sportives, cultuelles et de détente, en contribuant à la célébration des fêtes nationales et religieuses notamment, tout en bénéficiant de sorties et excursions, en plus de l'édition d'une revue interne constituant un champ propice à l'éclosion de dons en écriture. «Actuellement, nous accueillons 130 stagiaires issus de 23 wilayas du pays, parmi lesquels 71 sourds-muets et 59 atteints de handicaps moteurs», a indiqué la même source, en annonçant «l'ouverture prochaine des portes du centre aux malvoyants». Selon ce responsable, quelque 270 personnes aux besoins spécifiques, dont 87 filles, ont été formées par cet établissement depuis 2006. Un stagiaire, Hamidi Ahmed, venu de Mostaganem pour suivre une formation en poterie, a expliqué s'être inscrit à cet établissement, après avoir eu vent de sa renommée, en vue d' acquérir une formation qui l'habilitera à intégrer la vie sociale et pouvoir, ainsi, subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Certains de ses camarades issus, entre autres, de Médéa et M'sila, ont assuré, pour leur part, «y avoir trouvé toutes les conditions et facilitations nécessaires pour une bonne formation, ainsi qu'une prise en charge socio-psychologique». La même satisfaction est exprimée par les stagiaires féminines, qui souhaitent «acquérir des métiers qui leur permettront de gagner leur vie».