Constat n France, Egypte, Russie, Japon, Chine, Angleterre, Etats-Unis et même l'Ukraine sont, entre autres, les destinations de la plupart des étudiants algériens. Avec plus de 10 000 demandes de visas d'études par an, dont 4 000 accordés en moyenne, la France reste la première destination des étudiants algériens. Selon des statistiques, il y aurait plus de 20 000 étudiants algériens sur le sol français. Il faut dire que si la plupart des étudiants choisissent la France, c'est surtout pour sa proximité avec l'Algérie mais aussi pour leur maîtrise de la langue de Molière. Ce choix est également motivé par le nombre important d'Algériens installés en France. Donc, les étudiants peuvent compter, dans un premier temps, sur l'hospitalité d'amis, de parents ou de simples connaissances. Si la plupart des étudiants algériens choisissent la France, ceux qui n'ont pas assez de moyens pour poursuivre leurs études dans ce pays, en choisissent d'autres de l'Europe de l'Est et du Moyen-Orient. On retrouve beaucoup d'étudiants algériens en Egypte et en Syrie car les études dans ces pays coûtent moins cher. Mais un nombre important d'étudiants, pas moins de 1 300, ont quitté l'Egypte dernièrement après l'enfer qu'ils y ont vécu à la suite du match qui a opposé notre Equipe nationale aux Pharaons. D'autres optent pour des études en Russie car, là aussi, les études sont moins onéreuses qu'en France. Mais aller dans ce pays c'est s'apprêter à vivre une véritable aventure tant tout est différent de notre quotidien et surtout qu'ils doivent faire face à l'obstacle de la langue. Le premier salon «Etudier en Russie», organisé l'année dernière par l'association Racus dans la wilaya de Annaba, a permis aux étudiants algériens de découvrir les universités russes et avoir toutes les informations nécessaires pour un premier départ. Il y a quand même plus de 4 000 diplômés algériens en Russie. Conscients de toutes les difficultés qu'ils rencontreront une fois arrivés à destination et la lenteur pour l'obtention du visa, les étudiants ayant opté pour un cursus outre-mer, estiment qu'il faut, malgré tout, tenter sa chance. Pour la plupart d'entre eux, les universités algériennes sont loin d'assurer une bonne formation alors que les universités occidentales sont réputées pour la qualité de leur enseignement. C'est pourquoi, rares sont les étudiants qui choisissent de retourner au pays à la fin de leur cursus. Généralement, ils disent le contraire à leurs parents et parfois aux ambassades, mais au fond tous se posent la même question : «Pourquoi revenir ?»