Résumé de la 26e partie n Sadjia s'apprête à retourner chez ses beaux-parents quand la voiture de son frère tombe en panne. Un cousin, Nadir, se propose de la raccompagner, elle et les enfants. La voiture était déjà sortie du village. Nadir, qui n'avait jusque-là rien dit, devient loquace. — alors, contente de revenir au pays ? Sadjia soupire. — j'aurais préféré revenir dans d'autres conditions… — c'est vrai... le séisme ! — pour dire la vérité, je voulais rester sur place ! — j'ai appris que ta cité a été très endommagée. — oui ! mon immeuble n'est plus habitable. Nous l'avons échappé belle ! — j'ai été très inquiet. Ma mère a vu ta mère : elle l'a rassurée. — je n'ai pas eu le temps d'aller saluer ta mère ! — c'est elle qui serait venue te voir, si elle avait su que tu étais là ! Sadjia soupire. — je suis juste venue voir ma mère. Il faut que je reparte ; mes beaux-parents se fâcheraient si je rentrais tard ! Nadir la regarde. — tu es triste ! Elle écrase une larme. — j'ai tout perdu, et je me retrouve ici, avec ma belle-mère et mes belles-sœurs. — je suppose que c'est provisoire. — je l'espère ! — tu seras relogée et tout cela ne sera plus qu'un mauvais souvenir ! Il se rappelle quelque chose. — et ton mari ? — il est resté sur place, dans l'attente du recensement. Tarik intervient. — papa va venir… — oui, dit Sadjia, sans doute à la fin de la semaine, mais il repartira ! Nadir s'adresse aux enfants. — et vous les enfants, le pays vous plaît ? — oh, oui… Meriem s'écrie. — il y a plein de fleurs ! — Si vous voulez vous dégourdir les jambes, je peux m'arrêter un moment ? — ah, oui, oncle Nadir. Il s'arrête. Les enfants descendent et se précipitent dans les champs. — ne vous éloignez pas trop ! Il descend. — Tu ne veux pas descendre ? Sadjia descend. Elle respire l'air frais. — Comme c'est bon ! Cet air me manque tellement ! (à suivre...)