Réalité n Les importations de produits alimentaires ont atteint 5,8 milliards de dollars en 2009, alors que les exportations n'ont engrangé que 97,4 millions de dollars, en baisse de 6% par rapport à 2008. La consommation quotidienne de l'Algérien augmente d'année en année. Les besoins alimentaires du pays par jour ont été multipliés par 7,5 depuis 1962, a révélé, hier, dimanche, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Sid Ahmed Ferroukhi, cité par l'Agence presse service (APS). Dans le même temps, la production alimentaire nationale a été multipliée par 4,5 (seulement), a souligné M. Ferroukhi qui intervenait lors des premières assises de l'industrie agroalimentaire organisées à Alger. Cette situation a amené les autorités à recourir à l'importation afin de combler le déficit et satisfaire la demande. A ce propos, le directeur général de l'Agence algérienne de la promotion des exportations (Algex), Mohamed Benini, a indiqué que les importations ont atteint 5,8 milliards de dollars en 2009. Celles-ci proviennent notamment de l'Union européenne (UE) et des pays arabes compte tenu des engagements internationaux signés par l'Algérie comme l'Accord d'association avec l'UE et la Grande zone arabe de libre-échange (Gzale), a précisé M. Benini. En parallèle, les exportations de produits alimentaires demeurent «dérisoires», a-t-il regretté, soulignant qu'elles n'ont engrangé que 97,4 millions de dollars l'année dernière, en baisse de 6% par rapport à 2008. Elles concernent particulièrement les boissons (eaux minérales et gazéifiées), les pâtes alimentaires, les dattes, les truffes et le sucre. Cela étant, une nouvelle politique destinée à assurer la sécurité alimentaire à long terme a été mise en branle par le ministère de l'Agriculture. Dans le cadre de la politique du renouveau de l'économie agricole et rurale 2009-2014, l'Algérie s'est fixé plusieurs objectifs dont, notamment, «l'amélioration du niveau de sécurité alimentaire à partir de la production nationale, la protection et la valorisation des productions vivrières, la promotion des techniques et industries adaptées aux changements climatiques et la construction d'un développement harmonieux et équilibré des territoires ruraux», a noté le secrétaire général du département de Rachid Benaïssa.