Le fruit du palmier, la datte, est une baie dont la chair entoure un noyau osseux qui est la graine. Il y a plusieurs variétés de dattes nommées de diverses façons. Pour ne prendre que l'exemple du sud algérien, il y a plusieurs dizaines de variétés : takermousset, du mot karmous, figue, une datte de couleur violacée, très sucrée, feggous, appelée ainsi parce qu'elle rappelle le goût du melon (feggous), ammastigen, une datte d'un goût sucré et qui se conserve très longtemps (Ouargla), tazerzayt, de couleur jaune, tamjuhert de couleur rouge, de juher (corail), cultivées au M'zab La plus réputée est la deglet nour, littéralement «doigt de lumière», molle, parfumée et sucrée. Son domaine de prédilection est, en Algérie, le Souf, les Zibans, l'oued Rhir et, en Tunisie, le Djérid et le Nefzaoua. Des essais de plantation ont été faits en Californie, mais ils n'ont pas donné des fruits aussi bons. Une autre datte d'excellente qualité est la medjhoul du Tafilalet au Maroc, mais elle ne bénéficie pas de la même notoriété que la deglet nour. Une datte qui rappelle la deglet nour et qui est très appréciée est la variété ghars : charnue et de couleur sombre, elle est très sucrée et très parfumée. Si les sédentaires apprécient les dattes molles, les nomades, eux, préfèrent les dattes dures que l'on peut conserver très longtemps et par des températures extrêmes. Ainsi les Touareg raffolent de la teguaza, produite au Touat et au Tidikelt, et dont le fruit à chair brune durcit en séchant. Elle est alors consommée, pilée et mélangée à d'autres aliments.