Site n L'arboretum du lac Tonga, qui s'étend sur une dizaine d'hectares en bordure de la RN 44, est ouvert au public depuis le week-end dernier à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'arbre. Partie intégrante du Parc national d'El-Kala (Pnek), ce sanctuaire de la biodiversité attire, depuis son ouverture, de très nombreux citoyens, mordus de la nature ou simples promeneurs, notamment des jeunes avides de découverte et de détente dans un milieu propre et préservé. Cet arboretum qui regroupe un ensemble d'arbres rares et un sous-bois fourni, est une véritable curiosité pour les visiteurs, généralement accompagnés de guides du Pnek qui leur fournissent des explications quant à l'origine de certains arbres hauts de plus de vingt mètres, et les renseignent sur la fonction des polypodes (type de fougères que l'on appelle aussi réglisse des bois) que l'on ne rencontre que dans cet espace. Au milieu de cette dense végétation constituée d'espèces nobles et souvent rares comme l'acacia, l'aulne, l'orme blanc et le saule, les connaisseurs (mais pas seulement) s'intéressent tout particulièrement aux cyprès chauves ramenés des Etats-Unis d'Amérique au XVIIe siècle. Originaire du sud-est des USA, emblème de l'Etat de Louisiane, cet arbre au feuillage léger, gracieux et souple, formé de feuilles claires disposées en spirales, peut mesurer jusqu'à une cinquantaine de mètres. Les visiteurs qui pénètrent pour la première fois à l'intérieur de cet espace ombragé, peuvent également découvrir toute une panoplie de plantes ligneuses et herbacées, médicinales, cosmétiques et autres fleurs rares. Pouvant constituer un véritable «temple» pour l'écotourisme, l'arboretum du lac Tonga est une alternative au tourisme de haut standing. Il ne nécessite, en effet, que l'organisation de randonnées pédestres, de découverte qui pourraient s'étendre à tout le parc national et sa superficie de 54 000 hectares. Les amateurs de VTT, d'oiseaux d'eau et de bivouacs en forêt ne peuvent qu'y trouver leur bonheur. C'est le cas de ce visiteur venu en famille de la région de Sétif, visiblement enthousiasmé après avoir effectué un tour à l'intérieur de l'arboretum, qui nous déclare : «J'étais franchement loin de me douter que de tels endroits existent en Algérie. Il n'y a rien à dire, l'Algérien doit avant tout découvrir son pays au lieu de songer à partir ailleurs.» Selon ce promeneur plutôt habitué à la rudesse du climat des Hauts-Plateaux, «ce genre de tourisme de découverte, scientifique et culturel est à la portée de toutes les couches sociales durant les quatre saisons.» Ayant pu découvrir, au gré de ses pérégrinations, de nombreuses autres régions du pays, il assure que chaque coin d'Algérie offre une particularité : le plaisir de la mer et de la forêt en été, les randonnées pédestre et équestre au printemps, l'observation des oiseaux d'eau en hiver et en automne...