Paysage n C'est au printemps que Tikjda se dévoile au faîte de sa beauté, par la grâce d'une nature en fête dont la splendeur est rehaussée par la blancheur immaculée de la neige qui couvre encore les cimes de ce mont majestueux. Le voyage à Tikjda, par une journée printanière, se révèle toujours un périple d'agrément et de joie intense au milieu d'un environnement naturel qui s'étale comme une généreuse offrande du ciel pour le plaisir des âmes à la recherche du repos du corps et de l'esprit. Le chemin vers cet étalage infini de beauté commence par la ville de Bouira, à 32 km de là, à la croisée de deux routes nationales en direction de Haïzer. Au carrefour d'Asselim, le visiteur qui commence à peine à apprécier le voyage, devra choisir entre deux chemins ne manquant pas d'atouts naturels, le plus connu étant l'ancienne piste, actuellement en réhabilitation. Son attrait tient à l'existence d'une source naturelle dont les eaux pures et fraîches jaillissent directement des entrailles des montagnes du Djurdjura. Après la source, le visiteur arrive sur le site des cabines téléphériques, sur les hauteurs du Djurdjura, vers lequel affluent un nombre considérable de touristes. L'autre route pour aller à Tikjda suit les hauteurs de Semach, à plus de 1 000 m d'altitude, d'où l'on peut apercevoir le grand barrage de Tilesdit, et surtout des vestiges historiques prêtés à un village qui aurait été construit dans les temps anciens sur le chemin de Tikjda. Une fois arrivé à destination après un si apaisant voyage, tout visiteur commencera par apprécier à sa juste valeur le Centre national de sport et de détente, implanté au cœur d'une nature flamboyante avec une capacité d'accueil de 254 lits, et des prestations de service haut de gamme, au même titre que l'hôtel Djurdjura (200 lits), en cours de restauration. Le directeur du tourisme de Bouira, Abdelhamid Boukhelkhal, rappellera que les «amis» de Tikjda pourront tout aussi bien trouver gîte et couvert au Chalet El-Kef (80 lits), qui sera fin prêt au début de l'été prochain, à l'auberge de jeunes (72 lits) et au Chalet vert (16 lits). «Toutes ces structures seront opérationnelles à la prochaine saison estivale», assure-t-il, estimant à un millier de lits la capacité d'accueil de l'ensemble des établissements de la station climatique, «de quoi répondre largement à la demande exprimée sur ce site tout au long de l'année». Ce responsable fera savoir, dans la foulée, que cette station, située au cœur du Parc national du Djurdjura, classé patrimoine mondial de la biosphère par l'Unesco, sera proposée pour son classement en zone d'extension touristique, étant «parfaitement adaptée au tourisme et aux sports de montagne». L'afflux sans cesse grandissant sur la station a conduit à la naissance, début 2007, d'une équipe d'intervention et de sauvetage en zones difficiles, la première du genre à l'échelle nationale, composée de 25 éléments de la Protection civile dont la formation a été assurée par la Fédération algérienne de ski et sports de montagnes.