Conviction n Mahmoud Abbas a souligné avec force que l'Etat de Palestine n'aura aucun sens si Jérusalem n'est pas sa capitale. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, également convié, a estimé que considérer Jérusalem comme la capitale indivisible de l'Etat hébreu, comme le fait Israël, est une «folie». «Si Jérusalem brûle, ceci signifie que la Palestine brûle. Et si la Palestine brûle, ceci veut dire que le Proche-Orient brûle», a-t-il averti. C'est l'une des plus importantes déclarations de ce Sommet ordinaire annuel, le premier à se tenir chez le Libyen Mouammar Kadhafi. Jérusalem-Est, annexée par Israël en 1967, est au centre du conflit israélo-palestinien. Les Palestiniens veulent en faire la capitale de leur futur Etat, alors qu'Israël considère l'ensemble de Jérusalem comme sa capitale éternelle et indivisible. Lors de son intervention au premier jour du Sommet arabe en Libye placé sous le signe de la défense de Jérusalem, le président palestinien Mahmoud Abbas a exclu des négociations avec Israël sans un arrêt de la colonisation. «Nous ne pouvons pas tenir des négociations indirectes tant qu'Israël n'arrête pas totalement ses activités de colonisation à Jérusalem et ne mette pas fin à sa politique du fait accompli», a dit M. Abbas. «L'Etat de Palestine n'aura aucun sens si Jérusalem n'est pas sa capitale», a-t-il souligné, appelant les pays arabes à «sauver Jérusalem». Ouvrant le Sommet, le colonel Kadhafi a appelé les Arabes à agir. Les masses arabes et le peuple en ont assez des mots. Ils attendent de l'action. Alors que les pays arabes ont écarté tout soutien à la reprise des négociations sans un gel de la colonisation, le patron de l'ONU, Ban Ki-moon, invité au Sommet, les a appelés à soutenir ces pourparlers tout en condamnant la colonisation. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu refuse de modifier sa politique sur Jérusalem. Le 9 mars, Israël a approuvé la construction de 1 600 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est, provoquant une crise avec Washington qui s'employait à lancer des pourparlers indirects israélo-palestiniens, le processus de paix étant bloqué depuis plus d'un an. Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, également invité, a souligné qu'«il est temps de donner sa chance à la paix». Le Sommet arabe se tient alors que la bande de Gaza a été le théâtre des pires violences depuis l'offensive israélienne il y a 14 mois, avec la mort d'un Palestinien hier au lendemain de celle de deux soldats israéliens. l Le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, a préconisé ce dimanche de «liquider» le mouvement Hamas qui contrôle la bande de Gaza, a déclaré à la radio publique Steinitz, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu. «Je ne fixe pas de calendrier, mais nous ne pourrons pas tolérer que ce régime continue de se renforcer militairement et de se doter d'un arsenal de missiles menaçant notre territoire», a-t-il ajouté. «Nous ne pouvons pas admettre que des missiles à longue portée visant le Néguev (désert du sud d'Israël) continuent de s'accumuler dans la bande de Gaza», a-t-il précisé.