Structure n Afin de dépister la maladie à temps, un centre national de diagnostic précoce pour les myopathes sera bientôt ouvert à Alger. Cette annonce a été faite, hier, au centre d'El Moudjahid par le ministre de la Solidarité nationale et de la Communauté établie à l'étranger, Djamel Ould Abbès, qui a organisé une journée de sensibilisation et d'information conjointement avec l'association contre les myopathies (MCA) établie à Luxembourg, et ce, à travers une vidéo-conférence. Le ministre envisage de présenter incessamment un décret au gouvernement fixant les modalités et les conditions de la création de ce centre dont l'objectif est de permettre aux malades, dont le nombre se situe entre 30 000 et 40 000, de diagnostiquer prématurément cette maladie génétique et héréditaire qui affecte les muscles et qui entraîne un handicap moteur. L'évolution progressive de cette pathologie condamne, en effet, le malade à rester cloué, toute sa vie, sur un fauteuil roulant. Le ministre a rappelé que l'Algérie dispose d'un centre de diagnostic précoce pour handicapés, permettant à cette frange de la population vulnérable âgée de 0 à 3 ans et plus de faire un dépistage pour éviter le pire. Cette opération a débuté dans 14 wilayas, dit-il, mais aujourd'hui elle a été étendue aux 48 wilayas du pays, a-t-il encore ajouté, annonçant dans la foulée qu'un centre national pour autistes sera opérationnel dans les jours à venir à El Biar (Alger). Par ailleurs, le ministre a fait savoir qu'une «commission nationale des sages» sera créée, avec pour principale mission l'encadrement du mouvement associatif travaillant sous la coupe du ministère de la Solidarité nationale. M. Ould Abbès n'a pas manqué de rappeler l'ensemble des actions de solidarité en direction des personnes aux besoins spécifiques ainsi que les efforts consentis par l'Etat durant ces 10 dernières années, en vue d'aider cette frange de la population démunie et de la faire bénéficier de tous les droits pour une meilleure insertion socioprofessionnelle et ce, conformément à la convention internationale relative à la protection et à la promotion des droits des personnes handicapées, signée le 30 mars 2007 au siège des Nations unies et ratifiée par l'Algérie le 12 mai 2009. «Le budget ministériel est passé de 69 ,6 millions de dinars en 1999 à 95 milliards de dinars, ce qui représente 22% du budget de l'Etat», a-t-il justifié. Et de préciser qu'«aujourd'hui l'Algérie dispose de près de 433 centres spécialisés pour handicapés répartis sur le territoire national contre 8 centres spécialisés en 1962».