Dans un pays où le football est roi, la Turquie procède à une opération de nettoyage dans ce sport, avec un vaste coup de filet qui a abouti déjà à plus d'une vingtaine d'inculpations dans une affaire de matches truqués. Onze personnes ont été mises en examen hier, samedi, ce qui porte à 26 le nombre total de joueurs, dirigeants et managers de clubs inculpés et écroués par une cour d'Istanbul dans cette affaire qui fait beaucoup de bruit en Turquie, où le football est sans conteste le sport favori des 71 millions d'habitants. La presse sportive turque voit dans les opérations de police de la fin de la semaine la volonté de procéder à un spectaculaire nettoyage afin de consolider la candidature de la Turquie comme organisatrice de l'Euro-2016, pour lequel la France et l'Italie sont également candidates. Gianni Infantino, le secrétaire général de l'UEFA, a salué ces développements, soulignant que la TFF «doit être félicitée pour son action visant à vaincre ce cancer et à l'éradiquer du football turc». Le ministre turc des Sports, Nafiz Özak, a déclaré, de son côté, que son ministère avait préparé un projet de loi renforçant les peines de prison à l'encontre des auteurs de tricheries dans le football, prévoyant désormais 12 ans de détention.