Au total, 28 personnes ont été arrêtées dans ce coup de filet, marqué par la découverte, dans la nuit de mercredi à jeudi, d'explosifs et d'armes de guerre dans un parking de Clichy-sous-Bois, en banlieue parisienne. Onze personnes, arrêtées lundi dernier lors d'une vaste opération antiterroriste en région parisienne, ont été mises en examen (inculpées) vendredi soir à Paris, et neuf autres incarcérées, a-t-on appris, hier, de source judiciaire. Tous les suspects sont poursuivis pour “association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste”. Certains le sont également pour “financement du terrorisme”, “infraction à la législation sur les armes”, “recel de vol en bande organisée”, dans le cadre d'une information judiciaire instruite par les juges antiterroristes Jean-Louis Bruguière, Jean-François Ricard, Philippe Coirre et Thierry Fragnoli. Parmi les neuf personnes écrouées, six ont été placées sous mandat de dépôt dès vendredi soir. Les autres comparaîtront mardi devant un juge chargé de statuer sur leur placement en détention. Deux personnes ont été laissées libres sous contrôle judiciaire. Le parquet avait requis le placement en détention de dix des onze personnes poursuivies. Deux d'entre elles ont reconnu leur participation à l'attaque d'un centre d'une société de transports de fonds le 7 octobre dernier à Beauvais (nord de Paris). Par ailleurs, l'un des onze suspects a été mis en examen dans le cadre de l'enquête française sur les attentats de Casablanca (45 morts, le 16 mai 2003), ouverte le 19 mai 2003 à Paris. Trois autres personnes arrêtées, mercredi, pourraient être déférées samedi. Au total, 28 personnes ont été arrêtées dans ce coup de filet, marqué par la découverte dans la nuit de mercredi à jeudi d'explosifs et armes de guerre dans un parking de Clichy-sous-Bois, en banlieue parisienne. Le groupe mis en place aurait notamment eu pour objectif la préparation d'attentats, sans qu'aucune cible en France, ou ailleurs, soit définie, a indiqué une source judiciaire. Parmi les personnes poursuivies figurent Ouassini Cherifi, 31 ans, ainsi qu'un autre homme de 34 ans, qui intéresse tout particulièrement la justice antiterroriste, selon une source judiciaire. Cherifi, Franco-algérien résidant près de Paris, a été condamné en 2002 dans une affaire de faux papiers en relation avec une entreprise terroriste. R. N. / Agence