Résumé de la 35e partie n Sadjia reste à l'hôpital, au chevet de sa fille malade. Nadir, qui est de garde pour la nuit, l'emmène dîner au réfectoire. tu as bien mangé ? ça t'a plu ? — c'était bon ! — je te l'ai dit, au lieu de t'inviter au restaurant, je t'invite dans un réfectoire d'hôpital ! — et moi, je te l'ai dit : ce n'est pas grave ! Il garde le silence un moment. — Tu es heureuse ? Il ajoute aussitôt. — je veux dire avant ce séisme catastrophique… Elle hoche la tête. — oui… Il la regarde. — c'est vrai ce que tu dis ? — oui, dit Sadjia, du bout des lèvres. Les enfants me comblent de joie ! — et ton mari ? Elle se tait. — tu ne veux pas me répondre ? — si… lui aussi a été gentil. — pourquoi parles-tu au passé ? Elle hausse les épaules. — il te fait des misères ? — il a perdu son emploi. Nadir élève la voix. — et c'est une raison pour te faire des misères ? — il a des colères. — il te bat ? — non… Il s'emporte. — tu ne dis pas la vérité ! Elle soupire. — que ferais-tu si je te disais la vérité ? — je lui collerai mon poing à la figure dès que je le verrai… Elle rit. — tu exagères ! — je suis sérieux ! — alors, je ne te le présenterai pas ! — en tout cas, une chose est certaine, tu n'es pas heureuse… Elle soupire. — il fait chaud, ici… — tu veux qu'on aille faire un tour dehors ? — d'accord… (à suivre...)