Résumé de la 2e partie n Ulla est attaquée par des corbeaux. Des gendarmes qui viennent à son secours, le sont à leur tour. Ils rejoignent leur voiture, tirent la jeune femme à l'intérieur et s'y enferment... Ils l'installent sur le siège arrière. Son corps n'est plus qu'une plaie... Ils écrasent à coups de pied, à coups de poing les corbeaux qui sont entrés en même temps dans la voiture. Ils pensent que le cauchemar est terminé. Ils se trompent. C'est maintenant qu'il commence vraiment... Après avoir été un instant désorientés, les oiseaux, dans un bruit épouvantable, foncent sur eux. Ils attaquent la voiture ! En une seconde, la masse noire les recouvre. C'est un fracas assourdissant. Les corbeaux cognent sur le capot, sur les portières, sur le toit, sur les vitres. Les yeux agrandis d'horreur, les occupants de la voiture voient des centaines de becs jaunes au pare-brise et aux fenêtres, qui frappent et qui frappent. Le conducteur se met à crier — Ils vont faire éclater les vitres ! On est fichu... Mais son compagnon crie à son tour : — Non. Je viens de comprendre... Démarre et avance tout droit pendant dix mètres. Là, je sortirai. Quand je frapperai à la portière, tu m'ouvriras. Dépêche-toi. C'est notre seule chance ! Le conducteur, sans comprendre, s'exécute. L'autre sort d'un bond et disparaît... Au volant, le conducteur attend. C'est long, interminable. Dans un bruit de grêle, de mitrailleuse, les becs continuent à marteler les vitres... Il n'ose imaginer la ruée immonde si les vitres cédaient. Des milliers de tueurs jaillissant ensemble dans cet espace clos, les prenant aux yeux, à la gorge... On cogne à la portière. Il ouvre. A sa surprise, c'est un chien qui bondit dans la voiture, puis son collègue, le visage tailladé... Et au même instant, ce n'est plus de la surprise qu'il éprouve, c'est de la stupeur... Comme par enchantement, tous les corbeaux viennent de s'envoler... Ils ont disparu dans les airs. Le bruit épouvantable a cessé. On n'entend plus que le gémissement continu de la jeune femme. Tandis qu'ils foncent vers l'hôpital pour y conduire Ulla Nielsen, dont les blessures sont heureusement superficielles, le gendarme explique ce qui vient de se passer : — Tout à l'heure, en arrivant, j'ai vu le chien dans les buissons. Il était hors de portée des oiseaux et il tenait quelque chose dans la gueule. Quand tu m'as déposé, j'ai sauté dans les buissons à mon tour. Dans sa gueule, il avait un jeune corbeau qui n'était pas mort et qui poussait de petits cris. Je le lui ai arraché et je l'ai jeté sur le chemin. Un corbeau l'a vu, s'est approché de lui et il est allé vers les autres. C'est à ce moment qu'ils se sont tous envolés... Oui, c'étaient les appels de détresse d'un jeune oiseau qui les avaient tous rendus fous, à cause de l'orage sans doute. Ils voulaient simplement lui porter secours.