Des actes de pédophilie et d'homosexualité ayant eu lieu dans des mosquées, des écoles coraniques et des églises ont été révélés en cascade ces derniers temps, scandalisant l'opinion publique. Des hommes de religion pervers s'acharnent sur des enfants sans défense. Ce qui amène des spécialistes à évoquer la nécessité de soumettre ces hommes à une expertise psychologique et mentale avant de leur confier des missions aussi importantes et sensibles.. Des imams et des enseignants du Saint Coran, censés être des modèles en matière de comportement conforme aux notions de l'islam, commettent de graves dérives pouvant laisser des séquelles indélébiles sur les apprenants. Ces hommes ne devaient pas occuper des postes aussi sensibles dans la société. La dernière affaire révélée dans la presse nationale date du 28 février dernier. L'imam de la mosquée El-Atiq, située à la haute-ville de Tizi Ouzou, a été pris en flagrant délit d'acte homosexuel avec un agent d'hygiène dans l'enceinte même de la mosquée. Des fidèles ont utilisé leur téléphone portable pour filmer la scène odieuse et la présenter comme preuve à la justice. Les deux homosexuels, l'«homme de piété» âgé d'une cinquantaine d'années, marié et ayant des enfants, et le balayeur âgé d'une trentaine d'années, ont été placés sous mandat de dépôt pour «atteinte à lieu sacré de prière», en attendant le verdict de la justice. Aucune région du pays n'est épargnée par ces pratiques perverses et lourdement préjudiciables aussi bien aux victimes qu'à l'image des lieux de culte. Il ne se passe presque pas de jour sans que la presse nationale fasse état de pratiques ignobles dans une mosquée ou une école coranique ! De simples faits divers qui risquent de devenir «un cachet» si les autorités concernées ne prennent pas des mesures efficientes pour nettoyer ces lieux sacrés de toute personne perverse. Même la justice est appelée à infliger des peines «conséquentes» à ces imams ayant abusé sexuellement d'enfants. Il faut sévir car ce fléau risque de prendre des proportions encore plus alarmantes. Une étude réalisée par l'association Djazaïrouna a révélé que «28% des élèves des écoles coraniques ont subi des attouchements sexuels». La conclusion de cette étude renseigne sur la menace qui guette les enfants voulant, pourtant, apprendre «la parole de Dieu». Les spécialistes estiment que le taux de pédophilie dans les écoles coraniques et les mosquées pourrait être plus important au niveau national, lorsqu'on sait qu'une grande partie des victimes n'osent pas dénoncer les auteurs de ces actes. Car dénoncer un acte aussi crapuleux est, pour une grande partie de la société, un tabou, sachant que l'homme de religion jouit d'une grande déférence jusqu'à être considéré, notamment dans certaines régions du pays, comme «pur et infaillible». En sus d'une sanction à la mesure de la gravité des actes commis, ces hommes de religion ont besoin d'un suivi psychologique ou psychiatrique car la pédophilie est aujourd'hui considérée comme une maladie. Il faudrait, bien évidemment, écarter définitivement ces pédophiles des milieux religieux. Une chose est certaine : une intervention urgente et efficiente des autorités concernées est plus que jamais nécessaire avant que la situation ne pourrisse davantage.