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Au coin de la cheminée
Le merveilleux navire (1re partie)
Publié dans Info Soir le 29 - 02 - 2004

Autrefois, il y avait un pauvre vieux et une pauvre vieille qui avaient trois fils. En ce temps-là, on avait proclamé dans le royaume que celui qui fabriquerait un navire allant sur l'air comme sur l'eau aurait la main de la fille du roi, avec la couronne royale, d?un pays et de quelque condition qu'il fût. L'écho de ce ban avait retenti jusque chez nos pauvres vieux, dont les trois fils étaient très adroits même dans le maniement d?outils en fer : ils étaient bûcherons.
Quand ils entendirent parler de faire un bâtiment qui irait aussi bien sur terre que sur mer, l'aîné demanda la permission à son père et à sa mère d?essayer de construire un merveilleux bâtiment. Car ces trois fils étaient très soumis et très respectueux envers leurs parents et jamais ils ne faisaient quelque chose sans les consulter. A la demande de leur fils aîné, les deux vieux se regardèrent en haussant les épaules, pensant en eux-mêmes que leur fils avait perdu la tête. Enfin, le père prit la parole et, s'adressant à son aîné, lui dit :
? Mon pauvre garçon, comment une pareille idée t'est-elle venue en tête ? Faire un navire qui marcherait sur terre comme sur l'eau, est-ce possible ?
? Peut-être mon père, répondit le fils, permettez-moi d'essayer, je ne perdrai pas beaucoup de temps. Si je vois que je ne peux pas, je reviendrai bientôt.
Et le vieux s'adressa à la vieille :
? Eh bien, que dis-tu de cela ?
? Il faut le laisser aller pour lui épargner des regrets. Il fut donc convenu que l'aîné partirait pour la grande forêt, pas bien loin de là, essayer ce travail impossible. On lui donna du pain noir, des pommes de terre et une marmite pour les cuire. Le tout fut mis sur le dos d'un pauvre âne, la seule bête que les vieux possédaient. Le fils ramassa ses outils et se mit en route pour la forêt. Il y coucha ce soir-là, et le lendemain matin de bonne heure, il se mit au travail. Pour abattre les arbres, ça allait tout seul puisque c'était son métier. Quand il en abattit un certain nombre, il fallait songer à les débiter pour en faire quelque chose.
Un jour, alors qu?il était en train de manger ses pommes de terre et son pain noir près d'une petite source qui sourdait au milieu de la forêt, une vieille mendiante vint le supplier de lui donner une pomme de terre et un petit morceau de pain pour apaiser sa faim. Mais lui, qui n'était pas de bonne humeur en mangeant ses pommes de terre et son pain sec après avoir sué sang et eau toute la matinée, dit brutalement à la mendiante :
? Comment, vieille sorcière, tu oses venir demander à manger à un malheureux ouvrier qui n'a pas de quoi manger lui-même, va-t-en donc demander aux riches !
? Merci mon garçon, répondit la vieille, moi je n'ai besoin ni des riches ni des pauvres. J'ai voulu voir seulement quel c?ur tu avais.Tu me l'as montré. Maintenant, adieu et bonne chance, tu ne me verras plus.
Puis elle s'évanouit dans l?air. Le pauvre bougre resta anéanti. Il comprenait maintenant qu'il venait de commettre une grosse faute, mais c'était trop tard. En effet, désormais, il avait beau travailler, il ne pouvait rien faire de bon. Son bois se débitait tout en sens contraire de ce qu'il voulait en faire. Au lieu de membrures de navire, il n'en tirait que des cuillères à pot et des béquilles. Enfin, voyant qu'il ne pouvait plus rien faire et que sa provision de pommes était épuisée, il s'en retourna chez lui avec son âne, dont les oreilles étaient plus longues que les siennes mais pas plus basses. Personne chez lui, du reste, ne fut étonné de le voir arriver en si piteux état. Tous savaient bien qu'il était allé tenter une folie. (à suivre...)


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