Image n L'Algérie sera le seul représentant du football arabe lors de la prochaine Coupe du monde en Afrique du Sud. Un football arabe en perte de vitesse depuis 1994 et la qualification de l'Arabie saoudite pour le second tour. En attendant l'aboutissement de la candidature du Qatar pour accueillir la phase finale de la Coupe du monde en 2022, le monde arabe sera représenté par une seule nation au prochain rendez-vous planétaire d'Afrique du Sud : l'Algérie. Le dossier du Qatar est, selon plusieurs observateurs, très solide et bien parti pour recueillir des appuis, y compris au sein de la FIFA qui a toujours été satisfaite par le niveau d'organisation et la qualité des infrastructures de ce pays. Ce sera en tout cas une grande première pour le monde arabe, qui, en attendant, confiera les rênes à l'Algérie qui sera la seule nation à le représenter lors du prochain Mondial en Afrique du Sud, ce qui ne lui est plus arrivé depuis 32 ans et la première aventure de la Tunisie lors de l'édition argentine de 1978. Par ailleurs, depuis le tournoi organisé sur terre US en 1994, aucune sélection arabe n'a pu franchir le premier tour, puisque les Saoudiens d'Al-Owayran et de Samy Jaber avaient réussi cette prouesse après celle des Marocains en 1986 qui furent les premiers à le faire au Mondial mexicain. L'Algérie est-elle capable et a-t-elle les moyens d'en faire autant en juin prochain sachant que les Verts ont raté de peu cet exploit, et les premiers, en 1982, après que la RFA (l'Allemagne actuellement) et l'Autriche eurent triché sur son dos lors du fameux match de la honte qui leur a permis de passer toutes les deux au détriment des coéquipiers de Belloumi ? En tout cas, c'est l'objectif que se fixe Rabah Saâdane qui s'est exprimé, tout récemment, sur Radio Monte-Carlo (RMC) en indiquant que son équipe ne se contentera pas d'une simple participation, mais que l'enjeu pour ses hommes étaient de passer le premier tour et faire donc mieux qu'en 1982 et 1986. Bien évidemment, le football arabe s'est contenté jusqu'à présent de strapontins et ne rêve même pas de décrocher le titre suprême. Pis encore, parmi les sélections du continent capables, selon les spécialistes, d'aller le plus loin en Coupe du monde, comme la Côte d'Ivoire, le Ghana ou le Cameroun, le représentant arabe (l'Algérie) en est exclu. Il faut remonter à 1978 pour assister à une participation régulière des pays arabes en Coupe du monde, car avant, la région avait été peu représentée. Après avoir raté l'édition inaugurale de 1930, l'Egypte sera la première à honorer la participation arabe en 1934, en Italie, après sa qualification face à la Palestine avant de s'incliner en un seul match en phase finale contre la Hongrie. Il faut attendre 1970 et une absence à six éditions (1938, 1950, 1954, 1958, 1962 et 1966) pour qu'un autre pays de la région réapparaisse sur la scène mondiale, en l'occurrence le Maroc, qui réussira à décrocher le premier point pour un pays africain et arabe en même temps. En 1974, la nation arabe est encore absente, mais quatre ans plus tard, en Argentine, la Tunisie donne le ton et décomplexe tous ceux qui doutaient en signant la première victoire de l'histoire du continent, et surtout du monde arabe, cher à Gamal Abdenasser, en battant le Mexique (3 à 1) grâce à une fabuleuse génération des Diab, Ghommidh, Kaâbi, Temmime et autre Attouga qui, ironie du sort, ne prendra pas part à ce Mondial, laissant sa place à son remplaçant Naïli. En 1982, l'Algérie offrira l'exploit du siècle à l'histoire de la Coupe du monde, en prenant le meilleur sur la République fédérale d'Allemagne (2 à 1) et donnera une fierté inégalée à tous les Arabes. Ils ne rateront plus aucune édition depuis cette date avec comme point culminant, le Mondial de 1986, où ils étaient trois en phase finale : l'Algérie, l'Irak et le Maroc qui signera la première qualification pour les 8es de finale, avant de s'incliner face au futur finaliste, la RFA (0 à 1).