Résumé de la 33e partie n Bell Storset, devenue Belle Sorenson, une Norvégienne, en visite à Chicago, décide de s'installer en Amérique. Elle travaille avec son époux. Le magasin, laminé par la concurrence, menace de faire faillite. Or, Belle a une idée. — Assure le magasin, dit-elle à son mari, n'hésite pas à prendre une forte police ! Le mari proteste. — Nous ne vendons presque plus rien et nous serons bientôt contraints de fermer. Et tu veux que j'assure un magasin qui ne vaut plus rien ! Mais elle insiste. — Ecoute-moi, tu comprendras par la suite. Made Sorenson obéit. Il dépense ce qu'il est parvenu à mettre de côté dans une police d'assurances, très coûteuse. Quelques jours après la mise à effet de l'assurance, un incendie ravage le magasin. Quand les secours arrivent, il ne reste plus rien. Tout a été calciné, murs et marchandises. — C'est la lampe à kérosène qui a explosé, explique Belle. Les enquêteurs ne trouvent pas de lampe à kérosène, mais l'assurance verse quand même la prime. Une aubaine pour la famille ruinée ! «Tu vois, dit Belle à son mari, si tu n'avais pas souscrit cette police d'assurance… — Nous serions dans la paille… — Il faut toujours m'écouter !» Sorenson a des soupçons. — Dis-moi, tu n'es pas derrière cette histoire d'incendie ? — Qui sait… Sorenson n'insiste pas. Tout n'est donc pas perdu pour le couple puisque la prime d'assurance est très élevée, mais pas suffisante pour acheter un autre magasin. — Il va falloir attendre encore un peu… Belle en tout cas a fait l'expérience : les compagnies d'assurances américaines payent, et apparemment sans rechigner. Quelques jours après, Belle demande à son mari de prendre une assurance- vie sur leur fille aînée, Caroline. — Qu'est-ce qu'elle risque, Caroline ? C'est un enfant en bonne santé ! — Un accident est vite arrivé… Elle peut tomber et se casser une jambe ou un bras, il faudra alors assumer les frais d'hospitalisation… — Tu as raison, c'est une enfant très turbulente ! — Et puis, il y a des risques plus grands… Elle peut mourir… Sorenson la regarde avec étonnement. — Beaucoup d'enfants meurent de maladies… L'homme hoche la tête. Sa femme a raison. N'a-t-elle pas eu raison, en faisant assurer le magasin juste avant l'incendie ? Il prend donc une police d'assurance vie pour Caroline. Quelques jours après, la fillette tombe malade. On fait venir un médecin, qui prescrit des médicaments, mais son état s'aggrave. Le médecin ordonne l'hospitalisation. Mais avant qu'on ne la conduise à l'hôpital, la petite meurt dans des douleurs atroces. (à suivre...)