Résumé de la 90e partie n Brynhild Storset américanise son nom en Belle Storset, elle se marie, s'occupe d'un magasin qui menace de faire faillite. Et, un jour, le magasin brûle. Tout n'est donc pas perdu pour le couple, puisque la prime d'assurance est très élevée, mais pas suffisante pour acheter un autre magasin. — il va falloir attendre encore un peu… Belle, en tout cas, a fait l'expérience : les compagnies d'assurances américaines payent, et, apparemment sans rechigner. Quelques jours après, Belle demande à son mari de prendre une assurance vie sur leur fille aînée, Caroline. — qu'est-ce qu'elle risque, Caroline ? C'est une enfant en bonne santé ! — un accident peut arriver… Elle peut tomber et se casser une jambe ou un bras, il faudra alors assumer les frais d'hospitalisation… — tu as raison, c'est une enfant très turbulente ! — et puis, il y a des risques plus grands… Elle peut mourir… Sorenson la regarde avec étonnement. — beaucoup d'enfants meurent de maladie. L'homme hoche la tête. Sa femme a raison. N'a-t-elle pas eu raison, en faisant assurer le magasin, juste avant l'incendie ? Il prend donc une police d'assurance vie pour Caroline. Quelques jours après, la fillette tombe malade. — j'ai mal au ventre, se plaint-elle. Sa mère la met au lit et lui donne des tisanes dans lesquelles elle met une cuillerée de poudre blanchâtre. — c'est du sucre… explique-t-elle à la fillette. Mais la fillette fait la grimace. — c'est amer ! — ça va te soulager ! Elle force la fillette à prendre la potion. — qu'est-ce que tu lui as donné ? — du sucre… Comme la «potion» ne soulage pas la petite et qu'au contraire, le mal empire, on fait venir le médecin de famille. Il examine la fillette et prescrit des médicaments. Mais son état s'aggrave. On appelle le médecin à son chevet. — il faut l'hospitaliser en urgence ! Mais avant même d'être conduite à l'hôpital, la petite meurt dans des douleurs atroces. Le médecin de famille est encore appelé et il délivre le permis d'inhumer. «Décès dû à des coliques» Comme il n'a décelé aucune anomalie, la fillette est enterrée le lendemain. On arrache difficilement la mère, agrippée au petit cercueil. Les voisins font de leur mieux pour la consoler. Quelques jours après, le couple touche la prime d'assurance. Une fois encore, Belle a vu juste en assurant la vie de son enfant. (à suivre...)