Occupation n Les jeunes diplômés universitaires trouvent une occasion de travailler et d'avoir une certaine expérience dans l'enseignement. Les écoles privées font appel à des diplômés universitaires au chômage pour donner des cours de soutien aux élèves des différents cycles scolaires. En cette période, les annonces de recrutement sont publiées quasi quotidiennement dans les journaux et certains sites Internet. La seule condition exigée par ces écoles est que les candidats soient diplômés dans la matière demandée, même s'ils n'ont jamais enseigné auparavant. «J'ai publié récemment une annonce sur Internet, demandant un emploi en tant qu'enseignant en langue française. Au début, je me suis dit que n'avais pas de chances puisque j'avais mentionné que j'étais nouveau diplômé n'ayant aucune expérience dans le domaine. Mais, j'ai été étonnée du nombre d'appels téléphoniques reçus de la part de plusieurs écoles. Les propositions concernant la rémunération diffèrent d'une école à une autre. J'ai alors opté pour la meilleure consistant à me payer 400 dinars/ l'heure», témoigne Nabila, licenciée en langue française. Notre interlocutrice, qui a choisi une école à Kouba, près de chez elle, affirme que les responsables de cette école lui ont demandé de leur proposer d'autres diplômés dans différentes matières pour les recruter. «J'ai alors contacté trois amis diplômés en économie. Ils ont vite été recrutés pour dispenser des cours de soutien en mathématiques pour des classes de troisième année secondaire», ajoute-t-elle. Des écoles privées dont les principales activités consistent à donner des formations en informatique, commerce et gestion, langues étrangères pour cadres d'entreprises…optent, en cette période, à insérer les cours de soutien scolaire dans leurs «missions». Certains parents estiment que l'inscription de leurs enfants dans des écoles privées contribuera à améliorer l'assimilation des cours, ne s'interrogeant même pas sur l'expérience ou les compétences des enseignants exerçant dans ces écoles. «Les parents ne demandent qu'à inscrire leurs enfants. Ils s'intéressent aux moyens dont dispose l'école ( les salles, la propreté, le nombre d'élèves par groupe…). Ils se disent convaincus que les cours de soutien permettent aux élèves d'approfondir leurs connaissances et, par conséquent, réussir aux examens», affirme, Kamel, diplômé en traduction et qui donne des cours de langue arabe dans une école privée à Chéraga. Pour les jeunes diplômés au chômage, cette option constitue une opportunité de travail et d'acquisition d'une expérience dans l'enseignement. Il faut dire que même des enseignants exerçant dans des écoles publiques exercent dans des écoles privées. Cela leur permet d'arrondir leurs fins de mois.