La wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d'un important programme d'amélioration urbaine visant à rendre le cadre de vie des populations plus agréable. Or, ce programme lancé depuis 2007 traîne et les habitants s'impatientent et s'interrogent sur les raisons d'un tel retard, allant parfois jusqu'à descendre dans la rue pour réclamer l'engagement immédiat des travaux. Une réaction qui est la conséquence d'un manque de communication entre les autorités locales et la population. Pourtant le wali, et à chaque fois que l'occasion se présentait, a expliqué les raisons d'une telle situation. Selon lui, la wilaya de Tizi Ouzou enregistre un énorme déficit en matière de viabilisation y compris au niveau du chef-lieu. Les lotissements (publics et privés) sont restés dépourvus de toute viabilité et les grands ensembles immobiliers ne répondent plus aux besoins de leurs occupants. En outre, l'expansion rapide et anarchique du tissu urbain, a généré une forte demande en AEP et assainissement qui n'a pu être prise en charge. C'est ainsi que des cités (précisément à la Nouvelle-Ville) ont été raccordées à des… fosses septiques. Par ailleurs, les réseaux, en raison de leur sous-dimensionnement, leur vétusté et leur état défectueux ; ne pouvaient plus répondre à cette forte demande. Au lancement du programme d'amélioration urbaine, la wali avait effectué plusieurs sorties dans les quartier et lotissement pour rencontrer les habitants et leur expliquer qu'aucune intervention en surface (trottoirs, chaussée, éclairage public…) ne serait entamée avant la mise à niveau des réseaux souterrains. La wilaya a donc engagé un important programme au niveau des chefs-lieux des 67 communes afin de résorber le déficit en VRD. Le chef de l'exécutif dira : «Le programme inscrit porte l'intitulé d'amélioration urbaine. Or, nous nous sommes retrouvés à faire dans la viabilisation. C'est dire l'important déficit qui est enregistré au niveau de la wilaya. Il y a des priorités selon les localités (gaz de ville, eau, assainissement ou amélioration urbaine). Nous intervenons au cas par cas, car nous ne pouvons pas tout faire en même temps. Les gens s'impatientent, mais nous ne sommes pas des démagogues, nous intervenons par ordre de priorité et nous n'avons ni les moyens humains ni matériels (outils de réalisation Ndlr) pour lancer tout le programme à la fois. Mais le programme est pris en charge de manière progressive.» Commerce Réhabilitation de 14 marchés La wilaya de Tizi Ouzou enregistre un manque flagrant de marchés. Les quelques-uns existants sont dépassés et ne répondent plus aux normes d'hygiène et de sécurité (c'est le cas du marché couvert de la ville de Tizi Ouzou) ou sont fermés comme c'est le cas à Azazga. L'inexistence de marchés a favorisé la prolifération du commerce informel qui répond à une demande qui n'a pas été prise en charge par le formel. Seul la ville de Draâ Ben Khedda dispose actuellement d'un marché digne de ce nom. Il a été réalisé puis abandonné avant d'être réhabilité car la structure laissée à l'abandon a été dégradée. Il compte 180 stands et a permis de résorber le marché informel qui était installé sur la voie ferrée. En vue de réduire un tant soit peu ce problème mais aussi dans la perspective de contrôler les prix notamment des fruits et légumes, la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié dans le cadre d'un programme national, de la réhabilitation de 14 marchés. Le projet est en phase d'études, a-t-on appris auprès de la direction du commerce. Les communes bénéficiaires sont Draâ Ben Khedda, le projet porte sur l'extension du marché Benani qui deviendra un marché couvert, Boghni (trois marchés), Draâ el-Mizan, un marché, Ouadhias un marché, Tizi Gheniff un marché, Boudjima (02 marchés), Azazga (02 marchés), Larbaâ n'Ath Irathène (02 marchés) et Aïn El-Hammam (un marché). Si la ville des Genêts n'a pas bénéficié d'un projet de réhabilitation c'est parce qu'il est prévu la construction d'un nouveau marché couvert répondant aux normes en sus de marchés de proximité et d'un marché de gros. Outre ce programme, la wilaya de Tizi Ouzou verra la construction de nouveaux marchés, dans le cadre du programme de réalisation de 180 marchés au niveau national. L'ensemble des communes a été saisi pour exprimer ses besoins et entamer, dès à présent, le choix du terrain. Azeffoun / AEP De grands projets pour la daïra l Dans le cadre du programme quinquennal 2010 / 2014, la daïra d'Azeffoun a bénéficié d'un important projet d'alimentation en eau potable. En effet, toute la région sera raccordée au barrage de Taksebt et ce, dans le cadre du projet d'alimentation de la partie nord de la wilaya qui enregistre un déficit en matière d'alimentation en eau potable notamment durant l'été. Une enveloppe de pas moins de 3,5 milliards de dinars a été mobilisée dans le cadre dudit projet qui comporte la réalisation de 05 grands réservoirs d'une capacité de 5 000 m3 chacun. Mais ce n'est pas tout, puisque dans la perspective de sécuriser la région en matière d'AEP, il est également prévu la réalisation du barrage de Sidi Khelifa dont l'étude a été déjà finalisée. Le lancement des travaux est prévu pour 2012. Entre-temps la procédure d'expropriation est entamée avec le recensement de tous les propriétaires terriens situés sur le plan d'eau. En sus de ces deux grands projets, la zone côtière de la wilaya dont la daïra d'Azeffoun, sera également raccordée à la mégastation de dessalement d'eau de mer de Cap Djinet (dans la wilaya de Boumerdès), d'une capacité de 200 000 m3/j dont 24 000 m3/jour sont destinés aux daïras d'Azeffoun et de Tigzirt. La population qui sera alimentée à partir de cette station, est estimée à 160 000 habitants. La réalisation du transfert est prévue pour 2012. Il est à rappeler que la commune de Tigzirt dispose déjà d'une station de dessalement d'eau de mer qui a produit en 2009 un volume de 857 000 m3 d'eau. Les rats envahissent des immeubles l Des rats prolifèrent depuis peu dans certains immeubles de la ville de Tizi Ouzou. Attirées par la nourriture, ces bêtes qui peuvent représenter un véritable danger pour la santé publique, ont trouvé le gîte dans les bâtiments dotés de vide-ordures notamment. C'est le cas au niveau de la cité du 20-Août où les familles se débrouillent tant bien que mal pour lutter contre ces petits rongeurs. Une dame qui nous a saisi à propos de ce problème, nous dit : «Je vis dans cette cité (20-Août Ndlr) depuis 30 ans et je n'ai jamais vu une chose pareille. Un rat est entré chez moi la semaine passée en se glissant sous la porte. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.» Notre interlocutrice ajoute que le lendemain, elle s'est précipitée dans une droguerie pour acheter un raticide. Dans un autre immeuble de la même cité la situation est pareille, sinon pire. Le bâtiment étant dans un état d'insalubrité insoutenable, une femme nous fait visiter les cages où se trouvent les vides à ordures. Trois rats sont pris au piège de la colle que la femme a utilisée pour se débarrasser de ces animaux. «Je ne peux plus rester dans cette cité. Je vais déménager», nous dit-elle. Les habitants de la cité du 20-Août se demandent pourquoi leur quartier – qui était l'un des plus beaux de la ville de Tizi Ouzou – a été laissé dans un tel état d'abandon. À la cité Eplf (près de la gare routière) et la cité des Eucalyptus, une prolifération de rats a été également signalée. Sit-in des gérants des auto-écoles l Les gérants des auto-écoles de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, hier matin, un rassemblement devant le siège de la wilaya. Ces derniers exigent un renforcement du nombre des examinateurs qui demeurent insuffisants. En effet, ils ne sont que 7 pour 270 auto-écoles. Ce problème se répercute sur la tenue des examens. En effet, selon l'association des auto-écoles de Tizi Ouzou, si dans les autres du pays on organise un examen par semaine, à Tizi Ouzou la périodicité moyenne est d'un examen par 38 jours. En sus de ce problème, il est à noter l'inexistence de parcours d'examen. Ce dernier étant à la charge de l'APC qui tarde à les réaliser, apprend-on auprès de la direction des transports.