Cas n 66 constructions illicites ont été recensées durant les cinq premiers mois de l'année en cours à travers le territoire de la wilaya. Quarante cinq de ces constructions anarchiques ont été érigées dans la ville de Draâ Ben-Khedda sur des terrains relevant du domaine public de l'Etat, a indiqué le directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC). En réaction à cette situation, le wali a dénoncé, lors d'une réunion regroupant les représentants de l'exécutif, l'existence d'une «complicité à tous les niveaux», qui est «préjudiciable au cadre de vie et qui compromet toute projection de développement urbanistique». La ville de Draâ Ben- Khedda a bénéficié, pour rappel, d'une opération d'amélioration urbaine pour une autorisation de programme de 600 millions de dinars, mais celle-ci ne sera lancée qu'après l'assainissement de la situation y prévalant, prévient le wali en mettant l'accent sur la nécessité de la «maturation» des études, «en accordant la priorité au drainage des eaux pluviales». L'autre exemple de constructions anarchiques, qualifiées d'«aberration» par le chef de l'exécutif, a trait à l'érection de bâtisses sur le périmètre riverain au barrage de Taksebt, zone déclarée pourtant «non urbanisable» pour la protection de cet important ouvrage hydraulique contre toute forme de pollution. Au titre de l'exercice en cours, la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d'un programme d'amélioration urbaine de 9,5 milliards de dinars. Au vu de la consistance de ce programme, le wali a instruit la DUC pour procéder, avant la fin de l'année en cours, à la clôture des opérations d'aménagement en souffrance, dont certaines, endossées au plan de soutien à la relance économique (Psre), remontent à 2002. «Il n'est pas normal de faire traîner de petites opérations d'éclairage, de revêtement et autres, pendant que des lotissements et des coopératives immobilières prennent forme en un temps record», a-t-il observé en guise de rejet de tout «justificatif» à cette situation préjudiciable au cadre de vie des citoyens. En matière d'urbanisation et pour éviter la reproduction du phénomène des «cités-dortoirs» dont le prototype est incarné par la nouvelle ville de Tizi Ouzou, il a été recommandé de privilégier les équipements publics et de loisirs, lors de l'affectation des terrains par les instruments d'urbanisme (Pdau et POS). Dans ce sens, le responsable de la wilaya a tenu à inviter le bureau d'études en charge de la réalisation du POS de la nouvelle ville de Tamda à revoir son esquisse en intégrant les éléments nécessaires au développement harmonieux du pôle universitaire technologique.