Un clochard a découvert des membres sectionnés dans des poubelles, dans le quartier de Camden, au nord de Londres, le 30 décembre 2002. Il a prévenu la police, qui a bouclé le périmètre et a trouvé d'autres morceaux dans des sacs. Les examens ont permis de déterminer que deux femmes avaient été découpées de la sorte. Les enquêteurs ont alors procédé à une enquête de porte-à-porte et chez Anthony Hardy, un ingénieur au chômage âgé de 51 ans, absent de chez lui. Ils y ont découvert un torse ainsi que des scies. Les enquêteurs recherchent encore les têtes des deux femmes. Un avis de recherches a été lancé. Le 2 janvier, Anthony Hardy a été filmé par les caméras de surveillance d'un hôpital londonien, où il venait chercher ses médicaments contre le diabète. Il a rapidement été arrêté. Il n'a ouvert la bouche que pour confirmer son identité, son âge et son adresse. Quelques jours plus tard, la police a révélé les noms des deux victimes : Bridgette Cathy MacClennan, une Néo-Zélandaise de 34 ans, et Elizabeth Valad, une prostituée de 29 ans, mère d'une fillette de 9 ans. Hardy est également accusé du meurtre de Sally Rose White, une prostituée de 31 ans, retrouvée morte dans son appartement en janvier 2002. Une autopsie avait alors conclu à une crise cardiaque (Sally White était cocaïnomane), mais la police a déclaré qu'elle disposait de preuves suffisantes pour requalifier sa mort en meurtre. Anthony Hardy pourrait également être inculpé du meurtre de Paula Fields, une prostituée de 31 ans, dont le corps avait été coupé en morceaux. Des sacs poubelles noirs les contenant avaient été découverts en 2000, toujours dans le quartier de Camden. Anthony Hardy a vécu en Australie, a été marié et a quatre enfants qui vivent en Australie. Il a divorcé il y a 10 ans, est revenu en Angleterre et n'a plus jamais eu de contact avec sa famille. Il a été patient à l'hôpital psychiatrique Saint-Luke de Londres, mais a été libéré en septembre 2002 car il n'était pas considéré comme dangereux... Un porte-parole a confirmé que Hardy était sous surveillance depuis sa sortie de l'hôpital Saint-Luke et se rendait régulièrement à ses rendez-vous avec son psychiatre et son assistante sociale. Toutefois, contrairement à ce qui était prévu, personne n'est jamais venu chez lui pour vérifier qu'il prenait ses médicaments et allait bien. Il semblerait que Hardy ait été autorisé à quitter l'hôpital par manque de place et de personnel : à Saint-Luke comme ailleurs, il y a 100 patients pour 50 lits et un infirmier pour 80 patients.