Initiative n Ces dépliants ont intéressé tous les enfants des quartiers, eux qui sont les premiers à «polluer» au niveau domestique. Blida semble décidée à combattre la saleté ! C'est ce qui ressort des activités de ces derniers jours avec la campagne de propreté engagée avec l'affichage d'avis à la population l'enjoignant à ne sortir les poubelles qu'à des heures fixes et sommant tout le monde à respecter les directives. 19h à 21h, telle est la tranche horaire où les poubelles pourront être déposées dans les quartiers, cités et rues. Cependant, à longueur de journée, les immondices continuent à joncher le sol sans que les services de nettoyage les débarrassent. «Nous n'en pouvons plus de faire des remarques aux citoyens», affirme le chauffeur d'un camion d'entretien de la voirie. «Les endroits appropriés sont bien signalés, mais les gens prennent un malin plaisir à jeter leurs poubelles ailleurs», dit-il encore en s'essuyant le front du revers de la main. Des dépliants imprimés par l'association Chlorophylle pour la protection de l'environnement sont distribués. Cette association est de tous les combats menés contre tout ce qui porte atteinte à l'écologie. L'an dernier déjà, Chlorophylle avait pris en charge, durant trois journées, la formation d'enseignants des cycles primaire et moyen pour l'éducation à l'environnement. Chelha Sid Ahmed, son président, a rappelé : «Nous nous devons de laisser aux générations futures un minimum d'environnement sain dans une région qui compte la riche plaine de la Mitidja. Qu'en reste-t-il aujourd'hui avec toutes les réalisations industrielles et les politiques de peuplement issus de l'exode rural et autres facteurs ?» Ces dépliants ont intéressé tous les enfants des quartiers, eux qui sont les premiers à «polluer» au niveau domestique. Fort attrayants, ces dépliants renferment des dessins qui s'adressent aux jeunes, leur conseillant surtout de protéger l'environnement tout en leur rappelant l'effet d'actes inconsidérés comme le gaspillage de l'eau ou autres. Des slogans publicitaires en langue arabe se laissent facilement lire. Il reste à assurer le relais au niveau des écoles et des familles afin que nul ne se dise non concerné par cette campagne. Ammi Moussa, un retraité des postes et télécommunications, a proposé «la constitution de brigades communales qui n'hésiteraient pas à verbaliser tout contrevenant au respect de règles d'hygiène. Cela pourrait constituer un début pour des actions de nature à inculquer l'esprit civique qui manque tant depuis quelques années».