Histoire n La C1 a vécu des épisodes étonnants. Voici 13 histoires méconnues portant sur la plus prestigieuse des Coupes d'Europe de football : la Ligue des champions. 1991, Milan AC «disjoncte» au Vélodrome l L'Olympique de Marseille et le Milan AC se sont affrontés en quart de finale de la Ligue des champions en 1991, deux ans avant de se retrouver en finale. Au match aller, l'OM avait fait une bonne opération grâce au match nul ramené d'Italie (1-1). L'exploit était en train de se prolonger au match retour, après l'ouverture du score de Chris Waddle. Mais le match a pris une tournure inattendue quand à la 88e minute, l'éclairage du stade Vélodrome s'est arrêté brutalement. Les joueurs du Milan AC, quasiment éliminés de la compétition, ont vu rouge et ont refusé de reprendre le match. Cette indiscipline a valu très chère au club de Silvio Berlusconi, qui a perdu le match sur tapis vert (3-0 pour Marseille) et a été interdit de Ligue des champions la saison suivante. L'Etoile Rouge, adversaire de l'OM en finale, a connu une histoire similaire au même stade de la compétition, la même année. Son quart de finale retour a été interrompu en deuxième mi-temps à cause de bagarres dans les tribunes du stade de Dresde. Les Serbes avaient remporté la rencontre grâce à ces incidents. Deux matchs plus tard, ils jouaient et gagnaient la finale... face à l'Olympique de Marseille. Duckadam bat tout seul le Barça l Helmuth Duckadam était le gardien de but du Steaua Bucarest quand le club roumain a remporté la finale de la Coupe des clubs champions en 1986. Un exploit qui peut lui être imputé en grande partie. Pendant la séance de tirs au but, à la fin du match, Helmuth Duckadam a arrêté les 4 penaltys de Alexanko, Pedraza, Pichi Alonso et Marcos, joueurs du FC Barcelone. C'est tout simplement la seule et unique fois qu'une telle performance a été réalisée dans une Coupe d'Europe. Ce soir-là, le Steaua Bucarest est devenu le premier club d'Europe de l'Est à remporter un trophée européen. Et Duckadam a hérité du surnom de «Héros de Séville», en référence à la ville où s'est jouée la finale. Maldini, le joueur aux 8 finales l Dans toute sa carrière pro, le défenseur Paolo Maldini n'a connu qu'un seul club, le Milan AC. Sous le maillot des Rossoneri, l'international italien a joué pas moins de 8 finales de la Ligue des champions. Son bilan est même positif, puisqu'il en a remporté 5 sur 8 (1989, 1990, 1994, 2003, 2007). Ses défaites, il les a connues en 1993 face à l'Olympique de Marseille, en 1995 et en 2005. Paolo Maldini partage ce record avec Francisco Gento. L'attaquant du Real Madrid a joué 8 finales de la Coupe des clubs champions (de 1956 à 1960 puis en 1966). En 2005, Paolo Maldini a établi un autre record, celui du but le plus rapide d'une finale de Ligue des Champions. Face à Liverpool, il a marqué seulement 52 secondes après le coup d'envoi. 1999 : le Bayern s'écroule en une minute l Les finales de la Ligue des champions 1999 et 2005 ont été le théâtre d'incroyables renversements de situation. Grâce au but inscrit par Mario Basler dès la 6e minute, les Allemands du Bayern Munich pensaient tenir leur quatrième trophée européen (après ceux de 1974, 1975 et 1976). Mais les Reds Devils de Manchester United ont inscrit 2 buts dans les arrêts de jeu. Sur un corner frappé par David Beckham, Teddy Sheringham a égalisé 26 secondes après la fin du temps réglementaire. Et les Anglais ont récidivé une minute plus tard, toujours sur un corner de Beckham, cette fois par l'intermédiaire du Norvégien Ole Gunnar Solskjaer. Les 2 buteurs étaient remplaçants en début de partie. La Mercedes du roi d'Espagne l La défaite du Barça face au Steaua Bucarest fait figure de légende. Le roi Juan Carlos, ravi de voir le club catalan de Barcelone se faire battre par une équipe plus modeste, aurait offert une Mercedes à Helmuth Duckadam. Mais lorsque la voiture serait arrivée en Roumanie, le président du Steaua Bucarest, Valentin Ceaucescu (fils du dictateur de l'époque), aurait demandé à Duckadam de la lui donner, en échange d'une petite Renault. Le gardien ayant refusé cette transaction, la police roumaine lui aurait cassé les 10 doigts de la main. Si cette histoire n'est pas vérifiée, il est en revanche certain que Helmuth Duckadam n'a plus jamais rejoué au plus haut niveau après son exploit de Séville. Soi-disant à cause d'un grave problème sanguin. 2005 : époustouflant Liverpool l La rencontre commençait encore plus mal pour Liverpool, qui perdait 3-0 à la mi-temps. Pourtant, les joueurs de Rafael Benitez ont réussi l'exploit de marquer 3 buts en 7 minutes grâce au capitaine Steven Gerrard, à Vladimir Smicer et à Xavi Alonso. Les Anglais ont finalement remporté la finale aux tirs au but. Andreï Shevchenko, dont le penalty avait permis au Milan AC d'être champion d'Europe en 2003, a vu le gardien de Liverpool, Jerzy Dudek, arrêter sa frappe. Grobbelaar, gardien excentrique l La finale de 1984, entre Liverpool et l'AS Rome, s'est terminée à la séance des tirs au but (4-2 pour Liverpool). Si les Anglais ont gagné ce soir-là au Stadio Olympico de Rome, c'est sans doute grâce aux pitreries de leur gardien de but, Bruce Grobbelaar. Juste avant le tir de l'attaquant Francesco Graziani, Grobbelaar a fait semblant d'être complètement saoul. Son imitation a réussi à troubler l'international italien, dont le tir a échoué sur la barre transversale. Revenant sur cet épisode, Bruce Grobbelaar a expliqué qu'ayant vécu une guerre civile dans son pays, le Zimbabwé, il ne pouvait pas prendre le foot trop au sérieux. Makaay : le but le plus rapide l Il n'aura fallu que 10 secondes au Néerlandais Roy Makaay pour transpercer la défense du Real Madrid en huitième de finale de la Ligue des champions 2006-2007. Ce but précieux avait permis aux Munichois de faire leur retard, eux qui avaient perdu 3-2 au match aller à Santiago Bernabeu, le stade madrilène. Roy Makaay, récemment transféré au Feyenoord Rotterdam, a éclipsé le record du Brésilien Gilberto Silva. En 2002, le joueur d'Arsenal avait marqué un but au bout de 20 secondes contre le PSV Eindhoven. Morientes, finaliste des années paires l Fernando Morientes est un habitué de la Ligue des champions. De 1998 à 2004, il participe à toutes les finales, mais seulement les années paires. En 1998, 2000 et 2002, il est sacré champion d'Europe avec le Real Madrid. En 2004, il atteint avec Monaco la finale de la Ligue des champions, qu'il perd 3-0 face à Porto. L'année où Morientes arrive à Liverpool, le club anglais gagne la finale face au Milan AC. Malheureusement, l'Espagnol est arrivé trop tard en Angleterre et il n'a pu être qualifié pour jouer la Ligue des champions. Pas étonnant : c'était en 2005, une année impaire ! Ancelotti, joueur-entraîneur, sacré l Ils ne sont que deux à avoir remporté la Ligue des champions avec le même club, à la fois comme joueur et entraîneur. Miguel Muñoz : avec le Real Madrid, il a réalisé cette performance en 1956 et 1957 comme joueur, puis sur le banc de l'équipe en 1960 et 1966. Carlo Ancelotti : l'actuel entraîneur du Milan AC a mené son équipe à la victoire en 2003 et 2007. En tant que joueur, Ancelotti a remporté la finale de la Ligue des champions en 1989 et 1990. Avec des clubs différents, ils ne sont que trois à avoir été sacrés champions d'Europe en tant que joueur puis comme entraîneur : Giovanni Trapattoni (Milan AC puis Juventus Turin), Johan Cruyff (Ajax Amsterdam puis FC Barcelone) et Frank Rijkaard (Milan AC et Ajax Amsterdam puis FC Barcelone). Seedorf, avec l'Ajax, le Real et le Milan AC l Clarence Seedorf est le premier et unique joueur à avoir remporté 4 fois la Ligue des champions avec 3 clubs différents. C'est à 19 ans qu'il a soulevé sa première Coupe d'Europe (1995), sous les couleurs de l'Ajax d'Amsterdam, son club formateur. Les Hollandais s'étaient imposés 1-0 en finale face au Milan AC, club avec lequel il sera double champion d'Europe, en 2003 puis en 2007. Clarence Seedorf a aussi remporté la Ligue des champions avec le Real Madrid. C'était en 1998 contre la Juventus Turin. Le Néerlandais reste le plus jeune joueur de l'Ajax d'Amsterdam à avoir joué en équipe première. Il avait 16 ans pour son premier match, en novembre 1992. Précoce, il a honoré sa première sélection nationale à seulement 18 ans ! Ballotta, le plus vieux l Marco Ballotta, le gardien de la Lazio de Rome, est le plus vieux joueur à évoluer en Ligue des champions. Lors de son dernier match, le 3 octobre 2007 face au Real Madrid, le portier italien avait exactement 43 ans et 183 jours. Le précédent record était détenu par un autre Italien, Alessandro Costacurta. L'ancien défenseur du Milan AC avait 40 ans et 211 jours quand il a joué son dernier match la saison dernière contre l'AEK Athènes. Marco Ballotta, qui a battu le même record en Serie A l'an passé, attend de voir comment se passe la fin de saison avant d'annoncer s'il continue à jouer ou pas. Sur le site de l'UEFA, il avoue que son âge lui pose parfois problème : «Pour beaucoup, si je fais un bon arrêt, c'est parce que j'ai de l'expérience. En revanche, si je fais une boulette, c'est parce que je suis trop vieux». Les blessures de Dida l Double vainqueur de la Ligue des champions avec le Milan AC, le gardien brésilien s'est aussi fait agresser 2 fois dans cette même compétition. En 2005, le quart de finale qui a opposé les 2 clubs milanais, l'Inter et le Milan AC, a dégénéré après un but refusé à l'Inter. Furieux, quelques hooligans ont jeté des fumigènes sur le terrain. L'un d'eux a atteint Dida et l'a brûlé à l'épaule droite. En 2007, Dida a aussi été victime de la bêtise d'un supporter en Ligue des champions. Au Celtic Park de Glasgow, une personne s'est introduite sur le terrain et a foncé sur le portier milanais pour lui donner une légère claque. Rien de grave, mais Dida en a rajouté des tonnes. Il s'est effondré en se tenant le visage. Le goal a même fini par se faire évacuer sur une civière. Pour avoir simulé cette blessure, Dida a été sanctionné d'un match de suspension.