Le gouvernement nigérien a confirmé, hier vendredi, le rapt, cette semaine, de deux étrangers, un Algérien et un Français, par un «groupe armé non identifié» dans la région frontalière du Mali et de l'Algérie, tandis que les troupes maliennes ont été mises en alerte maximum. «Aussitôt alertées, les forces nigériennes de défense et de sécurité ont entamé des recherches pour localiser les otages et leurs ravisseurs», a précisé le ministère nigérien des Affaires étrangères dans un communiqué. «Les autorités nigériennes, en étroite collaboration avec les pays voisins, s'emploient à permettre la capture des ravisseurs et le retour des personnes enlevées dans leurs familles», conclut le communiqué. Selon une source sécuritaire nigérienne, l'Algérien était le chauffeur du touriste français. «Les otages sont, en ce moment, entre les mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), quelque part entre le Niger, le Mali et l'Algérie», a indiqué cette source. Selon des sources bien informées, le groupe armé responsable des rapts serait celui de Taleb Abdoulkrim, un des «émirs» opérant dans la vaste zone désertique à cheval sur les trois pays. Des groupes se réclamant d'Aqmi ont pris l'habitude de séquestrer leurs otages européens dans le désert du nord du Mali. Aqmi avait libéré le 16 avril, dans cette zone, un couple d'Italiens qu'il séquestrait depuis quatre mois.