Formation professionnelle ou enseignement professionnel, enseignement professionnel ou enseignement secondaire, les choix sont difficiles, mais le plus important est que désormais tous les chemins doivent mener au marché de l'emploi. La coopération et l'harmonie entre les deux départements de la Formation et de l'enseignement professionnel et celui de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique se dessine et tend à devenir une réalité, en principe dès cette année. Plus qu'une nécessité, c'est une obligation, c'est la loi de l'offre et de la demande qui a fait naître cette entente qui jamais par le passé n'a pu se cristalliser. Au fond, il s'agit pour les deux secteurs de rechercher les bonnes raisons d'être. D'être utiles ! En effet, longtemps taxé d'être l'abri des "bras cassés", ou le refuge des "mauvais élèves", ceux ayant échoué, le département de M. El Hadi Khaldi a bien fini par trouver le moyen d'évacuer les préjugés, bien sûr, en grande partie infondés. Le ministre l'a maintes fois répété : "c'est seulement lorsqu'ils auront échoué dans les classes secondaires, ou manqué l'obtention du baccalauréat que les parents exhortent leur enfants à aller dans les CFPA. C'est une vision négative qu'il nous faudra changer". Le changement s'est opéré. Quant à Harraoubia, l'objectif est de faire en sorte également que le chômage des universitaire ne soit pas chaque fois cité comme étant le plus inquiétant. Deux choix s'offrent aux élèves de quatrième année moyenne qui réussiront à leur examen du brevet d'enseignement moyen (BEM) : enseignement professionnel ou enseignement secondaire général et technologique. Plus explicitement, et pour reprendre, les propos de M. Aït Boudaoud, directeur de l'enseignement professionnel au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels : "Seuls les élèves qui réussissent à leur examen du BEM peuvent s'inscrire dans l'enseignement professionnel". Plus question de formation professionnelle pour les seuls élèves recalés. La transformation n'a pas suscité de grand intérêt chez l'opinion nationale mais au fond c'est une grande révolution qui vient de se produire, conformément aux nouvelles orientations et exigences du marché de l'emploi. Les deux formes visent à l'acquisition des compétences professionnelles et au renforcement des connaissances académiques nécessaires à une meilleure adaptation des exigences du marché du travail. L'employabilité des élèves en formation est l'axe prioritaire de cette stratégie qui va avec la mise en œuvre d'une nomenclature de branches et de spécialités correspondant aux besoins du marché du travail. "C'est un enseignement qui permet à la fois d'assurer la main-d'œuvre qualifiée pour les nouveaux besoins du marché et d'acquérir les connaissances académiques de base", affirme le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M. El Hadi Khaldi. Tout récemment, et réagissant aux supputations, le ministre a tenu à apporter une autre précision concernant l'enseignement professionnel : "Contrairement à la formation professionnelle, destinée à ceux qui ont raté leurs études, dans toutes les tranches d'âge, les candidats à l'enseignement professionnel doivent réussir leur examen de brevet d'enseignement moyen (BEM)". L'avenir appartiendra à ceux qui ont des diplômes et des compétences dont a besoin le marché !