Résumé de la 55e partie n Lassé de ne pas gagner assez d'argent, Landru verse dans l'escroquerie. Il monte une affaire de bicyclettes, encaisse des mandats et disparaît. On parvient à l'arrêter, mais les condamnations sont légères : deux années de prison en 1904 et treize mois en 1906, peines assorties de quelques centaines de francs… En 1909, Landru découvre une nouvelle forme d'escroquerie : l'annonce matrimoniale. Par le biais de la presse populaire, les Français découvrent les annonces de mariages. De nombreuses femmes vivent seules et attendent depuis toujours l'homme de leur vie. Quant aux hommes, ils recherchent tous la fortune et croient par ce moyen arriver à leurs fins. Landru fait donc paraître sa première annonce. Il se présente comme un homme sérieux, qui n'aspire qu'à fonder un foyer, avec une femme, de préférence veuve ou d'un certain âge. Il ne tarde pas à recevoir une lettre, venant d'une certaine Jeanne Isoré. Il lui répond aussitôt pour lui fixer rendez-vous. La rencontre a lieu dans un salon de thé. Jeanne, une veuve qui a décidé de rompre son veuvage, s'attendait à rencontrer un bel homme. La petite taille et le visage barbu la surprennent un peu, mais Landru se montre très affable. Elle a perdu son mari, mais elle est encore jeune et espère refaire sa vie. Landru acquiesce. Dans une autre entrevue, il lui propose de mettre en commun leurs ressources pour réaliser de plus grands bénéfices. Elle lui confie ses titres… et Landru disparaît ! On parvient quand même à l'arrêter et il est condamné à trois années de prison. Sa famille reste sans ressources pendant toutes ces années. A la sortie de prison, il semble s'être amendé. Erreur, il ne pense qu'à recommencer. Sa femme espère qu'il retournera vers elle et ses enfants mais il préfère vivre seul. Il leur envoie cependant de l'argent, et de temps à autre des cadeaux. Landru veut se lancer dans les affaires. Il se présente pour acheter un garage. Il demande le prix. Mais avant d'avoir versé l'argent…, il revend le garage. L'acheteur, en attendant les papiers régularisant l'affaire, lui verse une somme de 50 000 francs. Landru empoche l'argent… et disparaît ! Une plainte est posée contre lui. Mais comme il a donné un faux nom, on a du mal à le retrouver. Mais on finit par l'identifier. On se présente chez lui. Mais on ne le retrouve pas. Landru est à Paris, mais il vit dans la clandestinité et sous de faux noms. Il est quand même condamné à quatre années de prison par défaut. Mais comme il est à sa quatrième condamnation, sa peine est assortie de la peine accessoire de relégation : il sera condamné au bagne, en Guyane. Mais en février 1915, Landru se découvre une nouvelle vocation, en plus de l'escroquerie : il devient un assassin. La malheureuse Jeanne-Marie Cuchet, une veuve, est sa première victime. Après l'avoir dépouillée de ses biens, il l'emmène dans une maison qu'il loue à Vernouillet. Il y invite aussi son fils, un garçon de 17 ans, André Cruchet, et les tue tous les deux. Quelques voisins vont s'inquiéter de l'absence de la mère et du fils. Landru souriant les rassure : «ils sont partis en Angleterre et le fils s'est engagé dans l'armée britannique. A suivre K. Noubi