Résumé de la 54e partie n Landru, qui a d'abord œuvré en tant qu'escroc au mariage, passe à un autre degré de la criminalité : il fait disparaître ses victimes. Il est âgé de quarante-huit ans quand il commet son premier crime. Originaire d'une famille modeste, il a fait des études et ses parents se sont sacrifiés pour qu'il ait une enfance heureuse. Après l'école, Landru entre dans un bureau d'architecture. Pour aider son père, il fait également des petits boulots. A vingt ans, il part faire son service militaire. C'est un garçon sérieux, qui sera bien noté par ses supérieurs. Il s'intéresse à la carrière militaire, mais il change d'avis. Il tombe amoureux de sa cousine, Marie-Catherine Rémy, une jolie fille, de quelques années sa cadette. Landru la séduit et comme elle tombe enceinte, il l'épouse. Le ménage n'est pas riche, mais Landru travaille durement. C'est un mari modèle et un bon père. Alors que c'était l'époque de l'anisette et des bistrots, il ne boit pas. Il ne fume pas non plus et tout ce qu'il gagne il le met à la disposition de sa femme. Catherine est elle-même une femme rangée qui n'a, pour objectif, que le bonheur de son mari et de ses enfants. Tout ce que l'on peut reprocher à Landru, c'est d'être un maniaque : il était si pointilleux qu'il notait, sur un calepin, toutes les dépenses du ménage. Ainsi, par exemple, il notait les journaux ou les stylos qu'il achetait. Cela irritait parfois sa femme, mais elle a fini par s'habituer. Comme les métiers qu'il exerce ne lui rapportent pas grand-chose, il décide d'ouvrir un cabinet d'architecture. Mais là aussi, les affaires ne semblent pas marcher. C'est alors que Landru pense utiliser des moyens illégaux pour se faire un peu d'argent. Il fait paraître une annonce dans les journaux, demandant des garçons de course qui possèdent des vélos. Il en reçoit un et fait semblant de le faire travailler. Il l'envoie chercher quelque chose à pied et, profitant de son absence prend son vélo et le cache. Le garçon de course revient et cherche son vélo. Landru lui dit alors qu'il s'est fait voler. Et comme il ne peut pas travailler sans vélo, il le congédie. Landru laisse passer un peu de temps, puis vend le vélo. Il publie de nouveau une annonce dans le journal et un autre garçon de course se présente, avec son vélo. Il lui joue le même tour et le renvoie. Le jeu se répète à plusieurs reprises. On porte plainte contre lui. Il est condamné à quelque jours de prison et à de légères amendes. Après tout, ce n'est qu'un petit escroc… Landru a des projets. Il explique à sa femme. — je veux fonder une fabrique de bicyclettes à pétrole ! — mais il faut de l'argent pour cela ! Il ricane. — ne t'en fais pas, je sais comment m'en procurer ! Il lance la fabrique – il loue, en fait, un garage désaffecté – et fait passer une annonce dans les journaux. Sa bicyclette, d'un nouveau modèle, est révolutionnaire. Il spécifie que la maison travaille sur commandes et que toute commande doit être accompagnée d'un mandat, représentant le tiers du prix. Contre toute attente, les commandes affluent, avec les mandats. Landru engrange l'argent et disparaît avec. Les clients, inquiets de ne pas recevoir les bicyclettes, se présentent à la «fabrique». Mais ils trouvent portes closes et portent plainte. Landru, lui, doit vivre dans la clandestinité. Il a abandonné sa famille et doit changer à chaque fois d'adresse et de nom. A suivre K. Noubi