Enigme n Tout heureux de remporter la Coupe du trône avec son club, Al Ittihad Djedda, Abdelmalek Ziaya s'explique, sur la chaîne sportive Al-Jazeera, sur les raisons qui l'ont poussé à refuser les Verts ! Pour sa première expérience à l'étranger, et au bout de cinq mois seulement, Abdelmalek Ziaya, l'ex-buteur attitré de l'Entente de Sétif, s'est très bien débrouillé en remportant, avec sa nouvelle équipe, Al Ittihad Djedda, la Coupe du trône, sauvant ainsi une saison compromise par la perte du titre de champion d'Arabie saoudite et une élimination en Ligue des Champions asiatique. Mais au-delà de cette satisfaction personnelle pour celui qui a fait les beaux jours de l'Entente, le fait marquant de cet événement ce sont les explications qu'a données le joueur à la Chaîne Al-Jazeera Sports au sujet de son refus de rejoindre les rangs de la sélection en prévision du stage de Crans-Montana, préparatif pour le prochain Mondial en Afrique du Sud. En effet, Ziaya a tenu a précisé que la seule raison qui l'a empêché de rejoindre le camp des Verts c'est l'état de santé de sa mère auprès de qui il doit rester et cela il l'aurait longuement expliqué au président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua. L'enfant de Guelma a affirmé au journaliste de la Chaîne qatarie qu'il n'était pas fou au point de refuser l'Equipe nationale, tout en avouant qu'il avait décliné la convocation de Rabah Saâdane. Or ce dernier, lors de la conférence de presse qu'il a animée la semaine dernière, n'a pas été tendre avec Ziaya qu'il a traité d'inconscient et d'immature allant jusqu'à dire, qu'en sa qualité d'éducateur, il n'allait pas le sanctionner, mais qu'il prendra acte de ce comportement. Donc, si Saâdane est allé jusqu'à évoquer la sanction, c'est que Ziaya a eu tort, même si aujourd'hui il veut rectifier le tir en déclarant qu'il était prêt à rejoindre les rangs de la sélection et d'éclaircir une fois pour toutes cette affaire une fois rentré en Algérie. Toujours est-il que l'attaquant d'Al-Ittihad Djedda s'est «grillé» pour un moment avec Saâdane, comme ce fut le cas avec ses ex-coéquipiers de l'Entente de Sétif Hadj Aïssa, en juin 2009 après le match contre l'Egypte à Blida (3 à 1), et Khaled Lemmouchia, lors de la dernière CAN en Angola. Hier seulement, on évoquait le cas d'Amri Chadli, le joueur de Mayence 05, en Allemagne, qui a adopté une attitude plus respectueuse vis-à-vis de la sélection et qui mérite d'être saluée. En tous les cas, la sortie de Ziaya n'a pas convaincu grand monde, et encore moins les supporters des Verts qui, souvent, ont du mal à pardonner aux joueurs qui snobent la sélection pour une raison ou une autre. Heureusement qu'il y a le temps pour effacer tout cela, et un jour Ziaya pourra se remettre en selle et saisir sa chance et prouver surtout qu'il a sa place en Equipe nationale. Il est vrai que cet attaquant racé n'a pas eu vraiment un volume de temps plus important pour être jugé, au moment où Saâdane a préféré faire le voyage d'Afrique du Sud avec trois joueurs seulement à vocation offensive (Ghezzal, Djebbour et Saïfi). Il est évident que maintenant, les choix sont faits et chacun assumera ses responsabilités, avec d'un côté Saâdane qui a pris dans ses bagages des joueurs qui ne sont pas au top, qui reviennent de blessure et toujours sous surveillance médicale ou qui ont été supervisés en un temps plutôt court. Et de l'autre, un Ziaya qui verra la Coupe du monde sur son petit écran, ruminant certainement ses paroles et son attitude, et faisant face à des médias qui vont l'étiqueter, pour l'histoire, comme celui qui aura refusé l'Equipe nationale à la veille d'une Coupe du monde. Qui aura tort et qui aura raison, il n'y a qu'à attendre la compétition officielle pour le savoir, sachant que les actes et surtout les paroles des uns et des autres restent car elles sont écrites. Les observateurs auront relevé que Saâdane avait déjà eu affaire à des écarts disciplinaires de la part de ses anciens joueurs lorsqu'il était entraîneur de l'ESS. Il y avait d'abord ce couac avec Hadj Aïssa, qui a valu à ce dernier d'être écarté des rangs des Verts, ensuite cette histoire pleine de zones d'ombre entre le Cheikh et Lemmouchia à Luanda lors de la CAN avec comme conséquence, l'exclusion du milieu de terrain en pleine compétition continentale. La dernière en date est cette affaire de refus de sélection de Ziaya et qui n'a pas livré tous ses secrets. Le lien entre les quatre personnes, c'est que Saâdane, Hadj Aïssa, Lemmouchia et Ziaya ont tous travaillé ensemble en Equipe nationale, mais également à l'ESS. Chacun est libre de spéculer. A. Salah-Bey