Choix Comment l?Algérie compte-t-elle assurer son adhésion à l?OMC et quels sont les secteurs qui devront s?ouvrir à l?étranger ? Mme Radia Benabderahmane, secrétaire générale du Forum des chefs d?entreprise, explique que la prochaine adhésion de l?Algérie implique que celle-ci ait une production nationale qui peut rivaliser avec la production étrangère et s?imposer dans le marché mondial. «Les négociations bilatérales entre notre pays et l?OMC doivent déboucher sur des engagements précis régissant les conditions d?ouverture et d?accès au marché dans divers domaines. En d?autres termes, quels sont les secteurs que l?Algérie doit ouvrir à l?OMC ? Pour cette raison, les investisseurs sont bloqués. Aujourd?hui, ils n?osent pas prendre d?initiatives, car ils ignorent les secteurs que nos autorités proposent à cette éventuelle ouverture.» Ils appréhendent d?investir dans des créneaux qui ne seront pas ouverts, donc qui risquent de disparaître et de perdre beaucoup d?argent. Notre interlocutrice précise également que ces dernières années, les autorités ont encouragé les investissements. De ce fait, plusieurs nouvelles entreprises ont émergé, alors que les négociations bilatérales les menacent actuellement de mort, puisque ces sociétés nationales n?existent que depuis 7 ans, ce qui est insignifiant dans la vie d?une entreprise. «C?est contradictoire ! Comment peut-on encourager les investissements pour les bloquer ensuite ?!» Par ailleurs, Mme Benabderahmane souligne que, dans ce cadre, il n?y a pas eu d?accord d?association et les dossiers restent confidentiels. «Ce n?est pas normal ! Ces changements nous concernent et nous n?avons pas été saisis. Nous ne sommes pas contre l?adhésion à l?OMC, mais il faut que celle-ci soit conditionnée par la protection de la production nationale pour qu?elle soit un moteur de développement et non le contraire.»