L?accroissement timide de la production nationale en matière de produits pharmaceutiques a été, largement, commenté dans le récent rapport du forum des chefs d?entreprises.Ce rapport met, essentiellement, en cause l?organisation actuelle du marché qui favorise, selon les chefs d?entreprises, les importateurs au détriment de l?émergence d?une industrie nationale du médicament. Pour preuve, le Forum des chefs d?entreprises met en avant le fait que le régime «restrictif auquel est soumis le marché des produits pharmaceutiques par rapport à la règle commune de liberté du commerce et d?industrie, est sans doute l?une des limites les plus importantes au développement d?une industrie nationale du médicament». Les différentes stratégies développées par le ministère de la Santé soulèvent deux types de problèmes, relève ce même rapport. Il s?agit d?une part de «la cohérence entre les différents objectifs qui sont poursuivis et des restrictions qui sont imposées au commerce pharmaceutique, dans un contexte marqué par la libéralisation des marchés» et, d?autre part, de «l?indispensable mise en conformité de ces réglementations avec la mise en ?uvre de l?accord d?association avec l?Union européenne ainsi que la prochaine adhésion de l?Algérie à l?OMC». Sur un autre registre, il est souligné par cette organisation que l?encouragement de la production nationale et de l?importation du générique est insuffisant.Tout compte fait, qu?ils soient producteurs ou importateurs nationaux, la politique actuelle en matière de médicaments ne semble pas atteindre les aspirations des deux principaux acteurs de ce secteur.