Atouts n Une nouvelle cité dotée de toutes les commodités. Des appartements spacieux, des jardins et des espaces de jeux pour enfants. Il fait bon vivre à Tessala El-Merdja. «J'avais l'impression d'être né une deuxième fois dès que j'ai mis les pieds dans mon nouvel appartement. Ce merveilleux site me fait oublier toute la misère des bidonvilles de Hydra», témoigne Abdelkader, un père de famille ayant passé plus de vingt ans au bidonville Doudou-Mokhtar. La vie de cette famille, à l'instar de celle de tous les habitants relogés dans ce nouveau site, a connu une amélioration remarquable. Des appartements F3 ou F2 bien aménagés, spacieux et bien finis. Aucune tache sur les murs ou défaillance dans l'électricité ou l'eau. «Hamdoullah, je n'ai jamais imaginé qu'un jour j'allais me retrouver dans un tel appartement. Avec les promesses non tenues de ces dernières années, j'ai perdu espoir. Je me suis dit que je passerais toute ma vie dans une baraque…», affirme, tout heureux, Saïd, la cinquantaine, qui a vécu près d'une quinzaine d'années dans une habitation de fortune. Ce père de famille raconte la misère des bidonvilles. «En hiver, on ne dormait pas. On passait la nuit à évacuer l'eau des pluies. Notre baraque était souvent inondée, mes enfants ont vécu le calvaire. Ils ont même eu des maladies respiratoires. En été, on suffoquait de chaleur. Le manque d'eau potable, les coupures d'électricité, la promiscuité… En un mot, nous menions une vie des plus indécentes…» le témoignage est long et s'achève sur un long ouf de soulagement. Il ne manque dans ces nouveaux bâtiments que le raccordement au gaz naturel. Les responsables ont promis de régler ce problème dans quelques semaines afin de mettre les nouveaux locataires, estimés à près de 300 familles, dans des conditions idéales. «Dans quelques jours, nous ne serons plus obligés d'attendre les bonbonnes de gaz butane. Nous avons longtemps souffert de cela lorsque nous habitions le bidonville Doudou-Mokhtar. Nous faisions confiance aux responsables pour que cela se fasse avant le mois de juin, Incha'Allah», affirment des habitants de cette nouvelle cité. Les enfants ont eu aussi leur part de bonheur et de joie dans leur nouvel environnement urbain. Ils en ont fini avec la boue et ils disposent maintenant de formidables espaces de jeux. Pour leur scolarité, ils n'ont trouvé aucun obstacle, puisqu'ils ont été inscrits dans les établissements scolaires avoisinant leur nouvelle cité. «Ici, nous sommes en ville. Fini le décor insalubre des baraques», disent, avec innocence, des enfants en train de jouer au ballon. Certains préfèrent réviser leurs leçons dans le jardin. Les jeunes de cette cité attendent l'octroi des locaux et des tables dans le nouveau marché couvert afin de lancer des activités commerciales, émettant le souhait que les autorités locales leur accordent des facilités. Ils ne veulent plus revenir au commerce informel et les tables de cigarettes. Ces citoyens ayant enduré le calvaire durant de longues années affichent aujourd'hui un grand espoir de pouvoir enfin mener une vie décente… A. H.