Délai n Les tarifs actuels seront encore maintenus pour quelques années. «Il n'est pas dans l'intention du gouvernement actuellement d'augmenter la tarification de l'eau (...) nous n'aurions pas besoin d'augmenter le prix si tous les consommateurs payaient leur facture», a déclaré, hier, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, lors de son passage à l'émission «Tahaoulat», de la chaîne I de la radio nationale. Il a, alors, écarté toute hausse dans les factures de l'eau, bien que les prix actuels soient en dessous de la valeur réelle de l'eau distribuée. «Les tarifs payés aujourd'hui par les consommateurs sont de loin en dessous des prix référentiels», a-t-il expliqué. Pour le ministre, toute augmentation des prix devra être liée à une amélioration remarquable du service. «Si nous optons à l'avenir pour une augmentation, il faudra alors améliorer la qualité du service public à travers une alimentation en H 24 de toutes les régions du pays, un objectif qui reste à atteindre», a-t-il ajouté. Le premier responsable du secteur rassure ainsi les consommateurs que la hausse ne pourrait être effectuée avant quelques années, sachant que l'objectif de garantir la disponibilité totale et sans interruption d'eau potable est loin d'être atteint. Les travaux réalisés jusque-là en matière de réalisation des barrages notamment ne sont pas en mesure de satisfaire la demande sans cesse croissante en la matière, essentiellement en été. Actuellement, les clients de quelque 700 communes ne payent pas ou payent de façon symbolique leur facture de consommation d'eau, selon les chiffres fournis par le ministre. M. Sellal a, par ailleurs, rassuré que le pays ne sera pas confronté à un stress hydrique, même s'il y a une baisse de la pluviométrie, et ce en raison des réserves de sécurisation stratégiques, dont il dispose actuellement. Soulignant les efforts consentis pour la sécurisation optimale de l'alimentation en eau, l'invité de la Radio nationale a rappelé les grands projets de transferts d'eau notamment ceux de In Salah - Tamanrasset, Menéa - Hauts plateaux et Bechar - Naâma -Aïn Sefra, auxquels s'ajoutent les projets de traitement des eaux usées et des eaux géothermales. Abordant la gestion de la distribution de l'eau, confiée à des entreprises étrangères, le ministre a expliqué que la délégation de la gestion visait en premier lieu le transfert de la technologie et la formation de la ressource humaine. L'Algérie dispose actuellement de 64 barrages et compte réaliser 19 autres dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Ses réserves en eaux souterraines atteignent quant à elles quelque 40 000 milliards de m3, ce qui équivaut à des siècles de consommation, a précisé le ministre. A. H. / APS