Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal a annoncé, hier, au siège du journal El Khabar, que les Algériens ne seront pas confrontés à une pénurie d'approvisionnement en eau potable au cours des deux prochaines années, au moins en raison du niveau d'eau stockée dans les barrages qui dépasse 7.1 milliards de mètres cubes.Dans le même contexte, le ministre a indiqué qu'"au cours de 2014, il est attendu la réalisation de 19 barrages pour atteindre un taux de stockage de 9.1 milliards de mètres cubes". Aussi, M. Sellal a affirmé que plusieurs projets d'aménagement en hydraulique seront réceptionnés, y compris le transfert du nord de Meniaa jusqu'à Djelfa pour alimenter la région de 600 millions de mètres cubes et approvisionner M'sila et le sud de Tiaret également. Ajoutant à cela le projet de la côte ouest à la frontière avec le Maroc et le sud de Tlemcen, pour une exploitation des eaux souterraines au profit des villes de Naâma et de Saïda et du sud de Sidi Bel Abbès et le sud de Tlemcen. Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau a indiqué que depuis l'indépendance la cotisation algérienne en eau a atteint les 40 milliards de dinars, soit 4000 milliards de centimes, en soulignant que son ministère avait déposé un dossier de l'étude au niveau du ministère des Finances pendant les derniers huit mois, afin d'effacer les dettes qui sont impossibles de les couvrir. M. Sellal a reçu l'approbation préliminaire du ministère des Finances, en attendant la fin de l'étude approfondit du dossier. Concernant le montant des factures destinées aux citoyens, le ministre n'a pas nié l'enregistrement d'un tel phénomène, mais, en revanche, il a précisé que cela ne représente pas une proportion importante comme celle enregistrée pour le non-paiement des factures. Dans le même contexte, le ministre a révélé qu'il existe plus de 700 communes, dont les citoyens ne paient pas les factures d'eau, en conséquence la société Seaal a créé des bureaux supervisés par des observateurs compétents pour mettre fin à cette situation. D'autre part, M. Abdelmalek Sellal a souligné que "le gouvernement n'a pas l'intention de revoir la tarification de l'eau dans les mois à venir". Le ministre a indiqué également que le coût de l'eau provenant des barrages varie entre 28 et 30 dinars le mètre cube, tandis que le coût de cette quantité provenant des usines de dessalement d'eau de mer est de 48 dinars. Toutefois, les citoyens consomment de l'eau à un prix variant entre 11 et 19 dinars le mètre cube, malgré que les experts recommandent d'augmenter le prix pour mettre fin au gaspillage de ce liquide précieux, par certains citoyens. Il faut noter de plus que "le secteur de l'eau est le plus grand consommateur d'électricité, et toute augmentation dans la tarification de cette énergie nécessitera une augmentation de la tarification de l'eau pour couvrir le coût supplémentaire de production d'eau", a-t-il précisé. En outre, le ministre des Ressources en eau a affirmé que le contrat qui relie l'Algérie à l'institution française Suez pour la gestion de l'eau dans la capitale est encore valide pour deux ans environ. Le gouvernement aura après cette période, et après avoir étudié ce qui a été réalisé dans ce cadre, à prendre la décision appropriée, "s'il faut continuer avec cette institution ou faire une sélection d'un autre partenaire", a-t-il déclaré aux journalistes d'El Khabar. Par ailleurs, il a reconnu que "la gestion de l'eau dans la capitale a connu une amélioration depuis l'instauration de Seaal", en ajoutant que "la société a bel et bien respecté son contrat avec les pouvoirs publics". Sellal a confirmé également que "la société Suez est arrivée jusqu'à ce jour à hauteur de 96%, en ce qui concerne la distribution équitable H24 de l'eau, indiquant que l'accord entre les parties prévoit la réalisation de 100% à la fin de l'année". En ce qui concerne la fuite, Sellal a fait remarquer que celle-ci avait diminué et n'est toujours pas aux normes (19 à 20%), selon les critères, le taux de 17% demeura acceptable, donc encore du travail à faire en plus de l'important retard qui est défini dans le cadre du drainage. Finalement, il a affirmé que l'expérience de la gestion de l'eau par les entreprises à capitaux étrangers a connu une grande réussite, rendant un certain nombre de pays à suivre l'exemple de l'Algérie, sans oublier, aussi, les sociétés étrangères qui opèrent à Constantine (société française Marseille eau ), Oran avec (la société espagnole), et Annaba avec (la société allemande), qui est prometteur malgré certains problèmes qui ont eu lieu à Constantine, et qui ont nécessité l'intervention des autorités pour corriger certaines erreurs. Il a souligné aussi qu'"à l'exception de la capitale, on ne peut pas faire une évaluation pour les autres projets qui ont été lancés depuis peu de temps". Sellal a également souligné que malgré l'amélioration de la situation, sauf que le gouvernement ait décidé de ne plus accorder la Gestion de l'eau pour ce qui concerne les autres villes à d'autres sociétés étrangères jusqu'à ce que les différents projets qui ont été lancés depuis peu de temps prennent un certain niveau de réussite. Nassim I.