Boulets n Après s'être emporté contre sa Fédération pour une histoire de match amical annulé, Diego Maradona a fait l'objet de dures critiques. Le fils de Julio Grondona, le président de la Fédération argentine, et celui d'Alfio Basile, le prédécesseur d'El Pibe de Oro sont parmi ceux qui ont tiré à boulets rouges sur l'un des meilleurs joueurs de toute l'histoire du football. En fin d'année dernière, Diego Maradona avait trouvé en Carlos Bilardo, son ancien sélectionneur, le bouc émissaire idéal du mal-être ambiant. Au sortir du match contre Haïti, la semaine dernière à Cutral-Co, l'ex-numéro 10 s'en est pris cette fois à sa Fédération, et plus particulièrement à son président, le tout- puissant trésorier de la FIFA, Julio Grondona, jugé responsable de l'annulation du match qui devait opposer l'Argentine à une sélection des Émirats Arabes Unis à Dubaï. «C'est un manque de respect pour la Seleccion», a balancé el Pibe de Oro sur le bord de la pelouse au journaliste qui l'interviewait à propos de la performance de ses joueurs. Le retour de bâton n'a pas tardé à venir pour Maradona, que nombre d'Argentins ont déchu de son piédestal après ses mauvais résultats à la tête de l'Albiceleste et son dérapage verbal de Montevideo, à l'issue de la qualification de son équipe pour le Mondial. Humberto Grondona est sorti de sa réserve pour répondre aux allégations de Diego. «Si tu attaques mon papa, je te marche dessus. On ne touche pas à mon père», a déclaré le fils du grand manitou du football argentin à l'attention de Pelusa. Dans la foulée, une autre polémique est venue se greffer à cette sale affaire dont le football argentin, qui vit des heures compliquées (la crise sportive qui frappe Boca Juniors et River Plate, la mainmise des barras bravas — ultras locaux, voire «locos» — sur les clubs et une sélection qui peine à trouver son jeu) se serait bien passé. Alfito Basile, le fils du Coco, a ressorti un vieux dossier du placard, accusant Maradona d'avoir comploté contre son père fin 2008, afin de s'emparer du poste de sélectionneur. «Tout le monde connaît cette histoire, mais personne ne la raconte. Ce monsieur s'est rendu en Chine (Ndlr : pendant les JO) pour parler avec les joueurs et leur dire qu'il voulait occuper le poste de sélectionneur. Il l'a refait durant les éliminatoires, pas seulement avant le match contre le Chili (Ndlr : qui a coûté sa place à Basile). Et ça a plutôt bien marché. Le sélectionneur actuel est un conspirateur», a-t-il affirmé, avant de critiquer le fait que Maradona ne possède pas de diplôme d'entraîneur. «Quand un faux médecin prétend faire de la chirurgie, on le met en prison», a notamment osé Alfito. L'ancien adjoint de Basile, Jorge Ribolzi, a même surenchéri dans ce tumulte médiatique : «Maradona est une ordure qui n'a pas de dignité». Javier Mascherano, promu capitaine de l'Argentine par Diego, a assuré n'avoir «jamais observé la moindre conspiration contre Basile». El Gordo a répondu à Alfito Basile à travers une lettre ouverte diffusée à la presse. Extrait : «Je me suis battu pour que Basile reste à Boca, lorsqu'il m'a appelé au bord des larmes. Je l'ai défendu quand Macri (Ndlr : l'ancien président de Boca Juniors) m'a proposé le poste d'entraîneur. Quand j'ai accepté le poste de sélectionneur, Basile avait déjà renoncé». Avant de clore le sujet : «A un mois du Mondial, je ne veux penser qu'à ça. Idem pour mes joueurs, maintenant on va seulement parler de football. L'Afrique du Sud est au coin de la rue et nous devons aller chercher la Coupe», dira Maradona. Agüero autorisé à jouer la finale de la Copa del Rey Sergio Agüero a été autorisé par la Fédération argentine de football à disputer la finale de la Coupe du Roi. Le 19 mai prochain, l'Atletico Madrid dispute la finale de la Coupe du Roi à Barcelone contre le FC Séville. Sollicitée pour obtenir la présence de Sergio «Kun» Agüero, la Fédération argentine a donné son aval. Les Colchoneros ont entrepris la même démarche auprès des fédérations uruguayenne et portugaise concernant Diego Forlan, Simao et Tiago Mendes, convoqués par leur sélection respective en vue de la Coupe du Monde. Romero ne craint personne Diego Maradona a tranché : Sergio Romero sera le gardien titulaire en Afrique du Sud. Vainqueur de le Coupe du Monde U-20 de la FIFA en 2007 au Canada et premier rempart à Pékin lors du triomphe olympique l'année suivante, le portier de l'AZ Alkmaar a gagné la confiance du Pibe del Oro en trois rencontres de qualifications et malgré une récente blessure au genou. Entrevoir le doute dans les yeux de Romero relève de la mission impossible. «Je n'ai aucune crainte ni angoisse», assure-t-il à l'évocation de la pression immense qui l'attend pour sa première Coupe du monde. «Quand tu portes le maillot de la sélection, c'est une sensation spéciale. Tu dois être prêt à mourir pour tes couleurs. On sait ce qu'on doit faire. On a un groupe uni, on joue tous avec la même motivation et la même hargne. Les qualifications ont été compliquées mais la Coupe du monde c'est une autre compétition. Ce qui n'a pas marché, on va le corriger et je peux vous annoncer que notre niveau de jeu va étonner beaucoup de monde. Si nous sommes forts et unis comme dans les derniers matches des qualifications, on ne doit avoir peur de personne car franchement on peut jouer d'égal à égal avec n'importe qui», dira-t-il.