Le devoir des hommes de religion est de mettre en garde la société contre le charlatanisme. Leur rôle dans la sensibilisation contre ce fléau est essentiel. Ils sont les seuls à pouvoir influer positivement sur ces milliers d'Algériens et d'Algériennes qui, par ignorance, demeurent attachés aux pratiques de ces imposteurs qui prétendent détenir le pouvoir de guérison et la science de l'avenir (ghayb). Pourtant, le Coran ne pouvait être plus clair sur cette question largement traitée dans la (sourate an-Naml, verset 65) : «Ne sait les choses de l'avenir et ce qui est caché dans les cieux et la terre qu'Allah». Poussant l'outrecuidance plus loin encore, beaucoup de charlatans n'hésitent pas, pour plus d'emprise et d'influence, à réciter, lors de leurs séances d'imposture, des versets coraniques afin de mettre leurs clients en confiance et accentuer leur confusion. Mais le Coran ne peut se conjuguer à la magie. «Celui qui vient auprès d'un devin ou d'un charlatan et a cru en ce qu'il dit, sera devenu mécréant en ce qui a été révélé à Mohammed», a dit le prophète. En effet, il aura cru ainsi que ce charlatan à la connaissance des choses cachées. Le danger de ces gens n'est plus à démontrer. Leurs préparations «magiques» censées guérir toutes les maladies ou porter chance aux personnes désespérées n'est qu'illusoire. Outre le préjudice financier, moral et physique, ces charlatans abusent de la naïveté des citoyens en les entraînant dans les grands péchés. Sur la magie et le charlatanisme, Allah dit : «Craignez un jour dans lequel vous reviendrez pour le Jugement d'Allah, ensuite chaque âme recevra la rétribution de ce qu'elle aura acquis et nul ne subira d'injustice». A. B.