Réaction Du côté des candidats éliminés par le Conseil constitutionnel, c?est la déception. Pour les autres, il n?y a pas de surprise. Le verdict rendu, hier soir, par le Conseil constitutionnel au sujet des candidats retenus pour la course à la présidentielle du 8 avril prochain ne constitue pas une surprise pour le directeur de campagne de Abdallah Djaballah, M. Younsi. Dans une déclaration à la Chaîne III ce matin, ce dernier a fait savoir que «la décision était attendue de notre part, parce que notre dossier était bien ficelé». Pour sa part, Abdelkader Sallat, le directeur de campagne de Ali Benflis, a déclaré : «Nous n?avions aucune appréhension. Le verdict du Conseil constitutionnel prouve que notre dossier répondait à tous les critères.» Cependant, M. Sallat s?est dit «très navré pour les candidats éliminés d?autant plus qu?ils ne pourront pas déposer de recours». M. Lebchiri, le directeur de campagne de Louisa Hanoune, a souligné de son côté : «Dès le départ, on était confiant.» Le fait qu?il y ait «un maximum de candidats» est un motif de satisfaction, pour lui, en ce sens que les Algériens auront la possibilité de «choisir librement leur représentant». Du côté des candidats éliminés par le Conseil constitutionnel, c?est la déception. Sid Ahmed Ghozali a, ainsi, estimé que le verdict de l?institution présidée par Mohamed Bédjaoui prouve que «les candidats n?ont pas eu droit au même traitement». «La violation de la loi et les pratiques» négatives «enregistrées, ces derniers mois, se poursuivent», a ajouté l?ancien Chef du gouvernement qui a ajouté : «C?est la troisième fois que le même groupe m?élimine, après le rejet de mon dossier de candidature à la présidentielle de 1999 et celui de d?agrément de mon parti.» Moussa Touati pense, lui, que l?institution présidée par Mohamed Bédjaoui est un conseil «politique et non constitutionnel, qui a reçu les ordres d?éliminer certains candidats pour des considérations politiques». Même son de cloche chez Mohammed Saïd, le directeur de campagne de Taleb Ibrahimi, qui considère que l?élimination de Taleb est une «décision politique qui n?a aucun lien avec les signatures». Pour lui, cette décision ne fera qu?«augmenter le taux d?abstention à la prochaine élection et achever le peu de crédibilité dont jouit encore le système».