Plus de deux millions de Chinois, dont la moitié des enfants de moins de cinq ans, meurent chaque année d'affections liées à un niveau élevé de pollution domestique. La pollution de l'air à l'intérieur des logements peut souvent atteindre des niveaux 5 à 10 fois supérieurs à la pollution extérieure, qui est déjà très mauvais, selon l'étude du Centre chinois de prévention et contrôle des maladies. Chaque année, des maladies respiratoires induites par la pollution de l'air des logements, tue quelque 2,2 millions de jeunes Chinois, dont un million de moins de cinq ans. Parmi les polluants dangereux figurent le formaldéhyde (CH20), l'ammoniaque, le radon. Ces substances se trouvent généralement dans les matériaux de construction, le mobilier, les produits de décoration et d'entretien. L'exposition à long terme des habitants à ces substances, qui se diffusent au fil des mois et des années dans l'air domestique, provoque une série de maladies : affections respiratoires, cancers et retard mental. Les enfants, fœtus et personnes âgées sont le plus à risque, selon cette étude. Le développement économique effréné de la Chine depuis 30 ans s'est accompagné d'une hausse vertigineuse de la pollution. Parmi les 20 villes les plus polluées au monde, 16 sont chinoises, selon la Banque mondiale.