La plus vaste étude menée à ce jour sur les risques liés à la téléphonie mobile ne conclut pas à un risque accru de cancer pour les utilisateurs de téléphones portables, tout en estimant qu'il fallait poursuivre l'examen de la question. «L'étude ne met pas en évidence un risque accru, mais on ne peut conclure qu'il n'y a pas de risque car il y a suffisamment de résultats qui suggèrent un risque possible», précise le chercheur principal de l'étude qui sera publiée demain mardi dans L'International journal of épidemiology. L'étude fait apparaître un risque de gliome de 40% supérieur et un risque de méningiome de 15% supérieur pour les personnes déclarant une utilisation fréquente et habituelle «du même côté de la tête que la tumeur». Cependant, «les biais et les erreurs limitent la force des conclusions» et «empêchent d'établir une interprétation causale». L'étude a porté sur plus de 6 000 personnes âgées entre 30 et 59 ans dans treize pays. Ces sujets ont été suivis depuis le début de l'année 2000. La majorité des sujets n'était pas des utilisateurs intensifs du téléphone, avec un temps médian de 2h à 2h 30 par mois. Les plus gros utilisateurs (10% du total) l'utilisaient en moyenne une demi-heure par jour.