Les résultats de l'étude interphone ne concluent pas un risque accru de cancer pour les utilisateurs de téléphones portables. Dix ans après le lancement de l'étude, le CIRC vient de publier les résultats de l'étude Interphone sur les gliomes et les méningiomes. Ces résultats, concernant les neurinomes de l'acoustique et les tumeurs des glandes salivaires, sont reportés à plus tard. « L'étude ne met pas en évidence un risque accru ; mais, on ne peut conclure qu'il n'y a pas de risque, car il y a suffisamment de résultats qui suggèrent un risque possible », a indiqué le Dr Elisabeth Cardis, chercheur principal de l'étude. Cependant, le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC, estime « souhaitable » de poursuivre l'étude, du fait de l'évolution de l'utilisation des téléphones. Les associations Agir pour l'environnement et Priartém demandent, au contraire, « la mise en œuvre de mesures réglementaires de protection ». Pour elles, il est clair que « l'utilisation durable et intensive du portable accroît très significativement les risques de gliome et, dans une moindre mesure, les risques de méningiome ». Lancée en 2000 et coordonnée par l'unité de recherche sur les rayonnements du CIRC, l'étude épidémiologique Interphone est la plus vaste investigation effectuée sur le danger potentiel de l'utilisation d'un téléphone mobile. l'article scientifique a été publié, le 18 mai dernier, dans The international journal of Epidemiology. A la lecture de ces résultats définitifs, les associations demandent la mise en œuvre de mesures réglementaires de protection, notamment les populations les plus fragiles et les adolescents.